CARNET-NOMINATION. La fédération professionnelle de l'ingénierie a choisi son nouveau chef de file. Portrait.

Qui succède à Pierre Verzat à la tête de Syntec-Ingénierie, fédération professionnelle de l'ingénierie ? C'est Michel Kahan, élu à l'unanimité par le conseil d'administration, qui occupera le poste de président durant les deux prochaines années. Le nouveau représentant a consacré sa carrière à l'ingénierie.

 

Qui est Michel Kahan ?

 

Polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées, titulaire d'un master du MIT (Etats-Unis), il débute sa carrière au Laboratoire central des ponts et chaussées (aujourd'hui renommé Ifsttar). Il a notamment fait un doctorat sur le sujet du "comportement sismique des ouvrages d'art". De 1996 à 2000, il occupe au sein du ministère de l'Équipement la fonction de chef de projet d'ouvrages d'art au Setra (aujourd'hui Cerema). Il rejoint ensuite la Direction départementale de l'équipement de La Réunion jusqu'en 2005, où il dirige le service des grands travaux. Il est en charge du pilotage opérationnel de la route des Tamarins, aux multiples ouvrages emblématiques.

 

Il poursuit ses activités au sein de Setec, groupe d'ingénierie indépendant, d'abord en qualité de directeur de projets industriels en 2005, puis de directeur du développement et de l'innovation en 2008. Deux ans plus tard, il devient directeur général. En 2013, on le nomme directeur général du groupe Setec, et président en 2016. En parallèle, son histoire avec Syntec-Ingéniérie commence en 2010, lorsqu'il devient membre du bureau infrastructures. Quatre années plus tard, il siège au conseil d'administration et est élu vice-président, en charge de la stratégie et du climat en 2022.

 

Dans un communiqué, Michel Kahan s'est dit "heureux" d'avoir été élu. "Tout au long de ma carrière, j'ai eu à cœur de promouvoir une ingénierie qui laisse une trace utile, intelligente et élégante dans le paysage, mais aussi et surtout celle qui a un impact positif sur notre société et notre planète. C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme que je poursuivrai dans cette voie au nom de la profession." L'homme s'est fixé comme priorité de renforcer et de mettre en lumière la contribution des entreprises de la branche aux grandes transitions, qu'elles soient climatique, numérique ou industrielle.

 

Quels enjeux ?

 

"Le nouveau président entend déployer un plan de transformation de l'ingénierie française, au regard des grandes transitions qui bouleversent notre société", annonce la fédération. Par ailleurs, il "fera porter les réflexions collectives" sur le volet de la réindustrialisation française. Sur le sujet de l'attractivité des métiers, le président se fixe comme objectif de poursuivre la promotion de la profession, "en mettant l'accent sur l'inclusion, la parité et la diversité". Il devra, en outre, continuer d'accompagner les entreprises et représenter le secteur auprès des pouvoirs publics.

 

Quelques chiffres

 

La profession compte 80.000 entreprises, et représente 315.000 salariés. Son chiffre d'affaires s'élève à 52,8 milliards d'euros annuels en France. Quatre cents entreprises sont adhérentes de la fédération Syntec-Ingénierie, présente au sein de 13 délégations régionales.

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