Une spirale en acier signée Dominique Perrault (diaporama)

 

S'inscrivant dans un programme d'urbanisme à la suite de la destruction de l'autoroute M30, la passerelle présente un visage original et technique. Piétonne et cycliste, elle est composée de deux cônes métalliques, et permet non seulement de traverser le parc Arganzuela mais en devient l'une des principales entrées : «Le parc qui dissimule certains équipements techniques de l'autoroute enterrée a une topographie irrégulière. Se jouant de cette topographie, les deux cônes se rejoignent sur le sommet d'une colline, et sont désaxés afin de créer une place qui devient une nouvelle entrée au parc», explique l'architecte.
Dans le détail, le premier cône, au sud, part de l'Avenida de Manzanares, enjambe le fleuve puis rejoint le sommet de la colline. Le deuxième cône, au nord, surplombe l'autre côté du parc pour gagner le Paseo de Yeserias. Au final, les passants peuvent profiter d'un belvédère sur le parc mais également sur la ville.

 

Une structure acier
Côté mensurations, la passerelle dévoile des courbes impressionnantes avec un cône sud de 150 mètres de long et un cône nord de 128 mètres de long, ainsi que des diamètres variant de 5 à 12 mètres. La structure en acier, autoportante, comprend deux spirales qui se croisent en diagonale. Toutes deux sont enveloppées de maille métallique servant à protéger du soleil et des intempéries. Cette matière permet d'offrir différents visages à l'ouvrage, passant ainsi de promenade ombragée le jour à lanterne la nuit. Et les madrilènes semblent d'ores et déjà s'être appropriés le monument puisque les riverains la surnomment déjà «le joyau du Rio».