REFORME. La réforme du Régime social des indépendants (RSI) suit son cours, la nouvelle Sécurité sociale des indépendants prenant petit à petit corps. Alain Griset, président de l'Union des entreprises de proximité (U2P), explique à Batiactu pourquoi son organisation a décidé de ne plus pratiquer la politique de la chaise vide.

La transformation du Régime social des indépendants (RSI) est sur les rails. Et l'Union des entreprises de proximité (U2P), qui avait décidé de pratiquer la politique de la chaise vide, du fait de ce qu'elle estime être une sous-représentation de ses élus au sein du Conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants (CPSTI), a fait machine arrière. "Nous avons décidé de siéger à nouveau et serons présents à l'Assemblée générale du 3 octobre 2019", explique à Batiactu Alain Griset, président de l'U2P. Pourquoi ce revirement ? "La situation n'a pas évolué sur le fond, et nous restons sur notre position initiale : des manœuvres d'autres organisations ont fait que la nôtre, qui est pourtant la plus représentative des travailleurs indépendants, n'a pas la place qu'elle mérite."

 

Réforme des retraite à venir

 

Mais les nombreuses réformes en cours, notamment celle des retraites, ont décidé l'U2P de revenir siéger "pour avoir les informations" sur l'évolution des dossiers et éventuellement signaler des "erreurs". "Nous continuons par ailleurs à souhaiter que le CPSTI trouve un équilibre." Pour l'instant, cette instance est présidée par Sophie Duprez, membre de la Confédération des PME (CPME). Elle affirmait il y a quelques mois à Batiactu qu'elle "souhaitait travailler avec tout le monde, y compris évidemment l'U2P, à laquelle nous avons réservé des places dans toutes nos instances".

 

 

Alain Griset profite de l'occasion pour rappeler les demandes des adhérents de l'U2P, en premier lieu une forme de guichet unique qui éviterait à un assuré indépendant d'avoir trois interlocuteurs : Urssaf, Carsat et Cnam. "Une expérimentation a lieu en Gironde, nous en suivons attentivement la tenue en espérant que cela fonctionne bien", explique-t-il. "Nous sommes également très vigilants à ce que l'action sociale transférée au sein du régime général soit adaptée aux travailleurs indépendants."

 

"Il arrive encore aujourd'hui que des soucis apparaissent, mais on en parle moins"

 

Les bugs et erreurs sont-ils toujours aussi fréquents qu'ils ont pu l'être par le passé ? "Des problèmes venaient du fait des transmissions d'informations entre différentes entités, qui avaient chacune leur logiciel propre", explique Alain Griset. "Aujourd'hui, chaque entité travaille de son côté, donc les risques d'erreurs sont moindres. Pourtant, nous avons toujours des remontées de collègues qui contestent les montants et les modes de calculs. Nous analysons ces dossiers au cas par cas pour les tirer au clair. Donc il arrive encore aujourd'hui que des soucis apparaissent, mais ils sont moins visibles, on en parle moins."

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