Le groupe de petit matériel électrique et d'automatismes) a affiché mercredi un chiffre d'affaires annuel 2001 en hausse de 1,4%, à 9,83 milliards d'euros. Mais son Pdg prévoit une perte nette comptable en 2001, en raison de la provision qu'il sera amené à prendre sur les moins-values escomptées sur les titres Legrand.

A périmètre et changes constants, le chiffre d'affaires est en baisse de 0,4% et au 4ème trimestre 2001, l'activité a baissé de 7,9% par rapport à la même période 2000.

Pour sa part, le résultat d'exploitation 2001 devrait proche de 1,1 milliard d'euros en 2001, en retrait de 15% sur celui de 2000, précise le groupe dans son communiqué.

En France, les ventes ont diminué de 1,7% par rapport à 2000, une baisse qui s'explique, selon le communiqué, par la contraction de la demande et la réduction des stocks.

En revanche, Schneider Electric réalise des progressions comprises entre 9 et 19% en Europe (hors France) selon les zones, même si le 4ème trimestre est marqué par un ralentissement de l'activité en Allemagne.

En Amérique du nord, les ventes sont en retrait de 18% par rapport à celles de 2000. Cette dégradation s'explique, selon le groupe, par la détérioration des marchés de l'investissement industriel et du bâtiment non-résidentiel.

Dans le reste du monde, la croissance des ventes a été de 13,2%, malgré un ralentissement au dernier trimestre. Dans cette zone d'activité, le groupe continue à enregistrer de fortes performances en Chine, avec une croissance des ventes annuelles de 20%, souligne le communiqué.

Par ailleurs, dans un entretien à la Tribune, Henri Lachmann, Pdg de Schneider Electric prévoit une perte nette comptable en 2001, en raison de la provision qu'il sera amené à prendre sur les moins-values escomptées sur les titres Legrand.

"Les résultats restent positifs. Notre ratio (ndrl : résultat d'exploitation sur chiffre d'affaires) sera à deux chiffres, ce qui en fait l'un des meilleurs de la profession. Mais la provision que nous serons amenés à passer (sur Legrand) fera apparaître un résultat net en perte comptable" en 2001, a t-il déclaré.

Rappelons que la valeur comptable de Legrand est inscrite pour un montant de 5,4 milliards d'euros dans les comptes de Schneider Electric, qui avait acquis la société de Limoges par échange de titres.

Pour se séparer de Legrand, Schneider peut revendre les titres et récupérer de l'argent frais pour d'éventuelles acquisitions externes. Il devra alors prendre en charge des moins-values. Il peut aussi s'en séparer par une opération blanche en restitutant leurs titres aux anciens actionnaires.

Aucune des deux solutions n'est privilégiée, assure-t-on de source proche du dossier. Le choix final dépendra des résultats des différentes offres.

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