Le premier ministre François Fillon a proposé mardi de lancer «un contrat» qui engagerait le gouvernement et les associations à travailler ensemble pour qu’aucune personne soit contrainte «de dormir dans la rue». Ce «contrat» devrait être rédigé avant le 15 janvier. Détail de la proposition.

«On a décidé avec Christine Boutin et Martin Hirsch de nommer dès demain un parlementaire en mission dont l'objectif est de rédiger avant le 15 janvier une sorte de contrat entre les associations et le gouvernement avec des objectifs précis de résultats sur les sujets d'hébergement d'urgence en particulier», a indiqué François Fillon après son entretien avec les associations d’aides aux exclus.

Il a également ajouté : «Le 15 janvier, je réunirai à nouveau les associations dans les mêmes conditions pour se mettre d'accord sur ce contrat». L’objectif final pour François Fillon, c’est «qu’il ne faut pas que des personnes soient contraintes de dormir dans la rue».

Les associations satisfaites
Suite à cette proposition, les associations se sont déclarées «satisfaites» ; toutefois elles resteront vigilantes sur les résultats. «Le diagnostic existe, les mesures sont à notre portée mais il faut une volonté politique», a déclaré Christophe Robert, de la Fondation Abbé Pierre. Un parlementaire va donc prendre en charge le dossier et jouer les intermédiaires entre les associations et le gouvernement pour rédiger le «contrat».
Ce «contrat» sera constitué sur la base des propositions du comité de suivi de loi Dalo et des résultats de la «conférence de consensus» sur les sans-abri qui a eu lieu fin novembre.
Pour rappel, François Fillon a décidé de rencontrer les associations suite à l’intervention des forces de l’ordre pour déloger les sans-abri qui avaient décidé d’installer des tentes avec l’aide de l’association des Enfants de Don Quichotte près de Notre-Dame à Paris.

Le problème de construction persiste pour Christine Boutin
Quant à la ministre de Logement et de la Ville, Christine Boutin, elle a répété sur Europe 1, qu’il existait suffisamment de places dans les centres d’urgence même si la qualité des foyers reste «inégale». Elle a expliqué qu’il y avait un réel problème lié à la construction : «l'Etat tient ses promesses mais il y a un problème de temps», a déclaré la ministre avant d’ajouter : «pour l'instant tout le logement est bloqué. Il faut qu'il y ait de la construction. J'en appelle à la responsabilité des élus et des citoyens qui dès qu'il y a un projet font des associations de défense pour s'opposer à la construction, il s'agit d'un enjeu national». Elle a également consenti qu’il y avait du retard dans la construction des maisons relais puisque le nombre de places est de seulement 6.000 au lieu de 12.000 prévues. Elle a toutefois affirmé que les places manquantes seraient construites «d’ici l’hiver prochain».

actionclactionfp