Un Américain a survécu à un violent incendie de forêt en se réfugiant dans sa maison qui a parfaitement résisté aux flammes. Et pour cause : elle a été conçue afin d'y faire face. Détails.
John Belles est un miraculé. Mais un miraculé prévoyant. Installé depuis 1999 dans le comté d'Okanogan, au nord de l'Etat de Washington (nord-ouest des Etats-Unis), il avait choisi de construire sa maison au cœur de verdoyantes forêts. Mais, contrairement à la tradition architecturale de cette région de bûcherons, il ne choisit pas le bois massif et les rondins. Il opte pour le béton, un matériau plus résistant. De plus, il n'adopte pas un plan classique pour son logement, avec des façades verticales et une toiture inclinée, mais une forme plus étonnante : un dôme aplati, qui ressemble à un test d'oursin ou aux piscines Tournesol des années 1970. Une décision intelligente.
Coque de béton contre mur de flammes
Posée sur la colline, la maison-dôme a finalement prouvé sa résistance ce 22 août 2015. Un feu de forêt ravage alors la région. Les pompiers locaux, débordés, n'ont pas le temps de venir protéger la villa isolée. John Belles doit donc la défendre seul et la tester en conditions réelles. Il pulvérise de l'eau avec son tuyau d'arrosage puis se calfeutre à l'intérieur. Le front de flammes arrive, dévore toute la végétation aux alentours, vient lécher l'habitation… mais la laisse intacte. Seules victimes de l'incendie : un pot de fleur et le revêtement extérieur blanc, légèrement abîmé.La preuve qu'une maison bien conçue pour résister aux éléments - y compris au feu - peut sauver des vies. La couleur et la forme fuyante de la coque extérieure auraient notamment permis de limiter la hausse de température à l'intérieur, en offrant peu de surface et en réfléchissant une grande partie du rayonnement thermique. Le faible nombre d'ouvertures aurait également contribué à la bonne tenue de l'ensemble, tout comme l'adoption du béton. John Belles habite donc désormais dans une sorte de soucoupe volante posée… au milieu d'un paysage lunaire. En tout cas, le temps que la végétation ne repousse.
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