Alors que le maire de Paris a réaffirmé ces jours-ci son hostilité "esthétique" au projet de cathédrale orthodoxe du quai Branly, le feuilleton continue. La Russie vient de demander à la France de suspendre l'examen de sa demande d'autoriser sa construction afin de rendre le projet de ce site conforme aux exigences émises à son égard, indique un communiqué de l'Intendance du Kremlin.

Ce mercredi 21 novembre, la Fédération de Russie vient de demander à la France de suspendre la demande de permis de construire concernant la grande église orthodoxe russe à Paris. "L'ambassadeur de Russie vient d'informer le préfet du retrait de la demande de permis de construire de l'église", a affirmé à l'AFP la préfecture d'Ile-de-France.

 

"Après consultation avec les autorités françaises, la Fédération de Russie leur a demandé de suspendre provisoirement l'examen de sa demande présentée antérieurement en vue d'obtenir un permis de construire", souligne en complément ce communiqué cité par l'agence RIA Novosti.

 

Le document ajoute que "le sursis accordé en l'occurrence permettrait d'effectuer des calculs supplémentaires et d'examiner de nouvelles propositions afin de mettre le projet en conformité avec les exigences spécifiques formulées", par la partie française.

 

Jean-Michel Wilmotte rejoindrait le projet
De son côté, Le Figaro a annoncé que l'architecte français Jean-Michel Wilmotte ainsi que plusieurs autres architectes ayant participé au concours initial vont s'atteler à un nouveau projet.
Contacté par l'AFP, Jean-Michel Wilmotte n'a pas confirmé l'information du Figaro. "Pour le moment ce sont des bruits qui courent. Nous n'avons pas eu de contacts officiels avec les Russes", a-t-il dit.

 

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë avait redit lundi 12 novembre son hostilité "esthétique" au projet de cathédrale orthodoxe que la Fédération de Russie veut construire quai Branly, et sur lequel l'État doit se prononcer d'ici à la fin novembre. Le projet actuel "va abîmer le site" et "donner une mauvaise image" de la Russie et des autorités religieuses orthodoxes, avait-il souligné. Contactée ce mercredi, la mairie de Paris n'a pas souhaité s'exprimer sur la décision de la Fédération de Russie.

 

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