Le gouvernement a annoncé son réengagement pour la rénovation thermique des HLM, en déclarant qu'il porterait le coût de la bonification de l'éco-prêt décidé en février 2009.

Le problème du financement pour la rénovation thermique des logements sociaux a enfin trouvé une issue. Prévue dans la loi Grenelle, la rénovation des quelque 800.000 foyers modestes français d'ici à 2020, s'est concrétisée par la signature en février 2009 d'une convention entre l'Etat et la Caisse des dépôts et consignations (CDC), accordant une enveloppe de 1.2 Md€ « d'éco-prêts logement social ». Objectif : rénover 100.000 logements énergivores. Résultats, 2.7 Md€ de travaux ont été enclenchés, créant 40.000 emplois, une économie annuelle de plus de 1.000 GWh et 240.000 tonnes de CO2 évitées, selon le ministère du Développement durable.

 

Mais, indique l'AFP, la CDC engageant un « bras de fer » avec l'Etat, avait refusé de continuer à prendre en charge la bonification pour les 700.000 logements restants du programme. "Nous avons été obligés de nous arrêter en mai à 102.600 logements rénovés car nous ne recevons plus de prêts bonifiés à 1,9%", avait indiqué Thierry Repentin, le président de l'Union sociale pour l'Habitat (USH), lors du congrès du Mouvement en septembre dernier.

 

Aujourd'hui, le gouvernement souhaite poursuivre son engagement et créé un nouveau prêt sur fonds d'épargne, consacré à la réhabilitation thermique, dont il portera le coût de la bonification. Il sera proposé, indique un communiqué du ministère de l'Ecologie, dès cette semaine aux organismes HLM et aux Sociétés d'économie mixte (SEM), sans contingentement annuel et dans les mêmes conditions d'éligibilité que l'ancien éco-prêt HLM. Son taux sera indexé sur le taux du livret A et fonction de la durée. Enfin, il sera accessible pour les logements les plus énergivores, classés de E à G, et sous conditions pour les catégories D.

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