Selon une étude de l'association Energies et Avenir sur la rénovation énergétique des bâtiments d'enseignement, le remplacement des systèmes de chauffage pourrait permettre de réduire la consommation de 20 à 60 %.

"Dans le contexte actuel de mise en œuvre de la transition énergétique, l'obligation de rénovation énergétique sera bientôt une réalité dans le secteur tertiaire, avec la publication attendue du décret ad hoc", a déclaré Hervé Thelinge, président d'Energies et Avenir.
L'association, qui représente l'ensemble des professionnels des systèmes de chauffage, a dévoilé les résultats de son étude consacrée à la rénovation énergétique des bâtiments d'enseignement. Energies et Avenir préconise le remplacement des systèmes de chauffage des écoles, lycées ou universités pour réduire la facture énergétique. A eux-seuls, les bâtiments d'enseignement représente près de 20% du parc tertiaire, soit environ 180 millions d'euros.

 

Plusieurs scénarios de rénovation ont ainsi été testés. Le premier a analysé l'impact d'un changement de systèmes de chauffage (chaudières gaz/fioul, convecteurs électriques, réseaux de chaleur) sur la performance énergétique globale du bâtiment, par des systèmes de boucle à eau chaude (chaudière à condensation et ventilo-convecteurs, pompe à chaleur...). Le deuxième scénario s'appuie sur la réglementation thermique des bâtiments existants. Il préconise le remplacement des équipements de chauffage et les travaux d'amélioration du bâti afin de gagner près de 30% sur la consommation d'énergie. Dans le dernier scénario, les bâtiments sont rénovés dans l'objectif d'atteindre le niveau BBC rénovation. Résultat de l'étude, souligne que la rénovation du système de chauffage, premier poste d'économies d'énergies, permettrait à elle seule de réduire la consommation de 20 à 60%.

Privilégier les travaux BBC compatibles

La modernisation du chauffage d'un bâtiment utilisant le gaz, le fioul ou la chaleur d'un réseau, d'une classe de performance D (211-350 kWhep/m2 Su) lui permettrait de passer à une classe C (111-210 kWhep/m2 SU). Les bâtiments chauffés à l'électricité pourront, quant à eux, glissés d'une classe E (351 - 540 kWhep/m2 SU) à une classe C (111 - 210 kWhep/m2 SU). Ces objectifs de rénovation représentent le meilleur compromis entre gains d'efficacité énergétique (35%) et coûts d'investissement (30 euros HT/m2), indique l'association.

 

En outre, l'étude note la forte contrainte sur la durée des travaux des bâtiments d'enseignement qui doivent se tenir durant les vacances scolaires. Energies et Avenir démontre l'importance de privilégier un phasage des travaux "BBC compatibles". Ce phasage réduit le coût des investissements initiaux tout en générant des économies financières et énergétiques importantes et pérennes dès les premières étapes, nécessaires pour engager d'autres rénovations. Un séquençage qui répondrait aux exigences imposées par les bâtiments d'enseignement.

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