La 10ème Biennale internationale d’architecture de Venise, sur le thème «Villes, architecture et société», vient d’attribuer ses «Lions d’or» à quelques jours de sa fermeture au public. La cérémonie s’est déroulée le 8 novembre au Teatro Malibran à Venise (Italie). Le pavillon français est-il dans le palmarès ? Réponse.

Le président de la Fondation Biennale de Venise, Davide Croff, et le directeur de la 10ème Mostra internationale d’architecture, Richard Burdett, ont remis le 8 novembre au Teatro Malibran les «Lions d’or» aux meilleurs projets présentés lors de l’exposition «Villes, architecture et société». Une ville, un pavillon national, un projet urbain et une école d’architecture ont été récompensés… et la France ne figure pas dans le palmarès qui suit.

Le jury international, dans lequel était l’architecte anglo-irakienne Zaha Hadid, a souhaité récompenser les idées nouvelles en matière de développement durable, dans des champs aussi variés que l’urbanisme, le logement et les transports. Des idées qui, espère le jury, pourront se diffuser, s’adapter et être adoptées dans différentes villes du monde.

Palmarès

Le Lion d’or pour la section «Villes» (exposition à l’Arsenale) est remis à Bogotà, en Colombie. Au cours des dernières années, cette ville s’est attaquée aux problèmes d’éducation, de logement et d’espaces publics, notamment par le biais des transports. Bogota a appliqué à l’automobile le slogan de l’architecte Mies van der Rohe «less is more». Moins de véhicules, cela signifie plus d’espaces pour la population et les équipements. «Bogotà est une lueur d’espoir pour d’autres villes, riches ou pauvres», résume le jury.
Le Lion d’or pour le «Pavillon national» (exposition aux Giardini) est attribué au Danemark et à son projet de développement urbain durable en Chine, baptisé «Co-évolution». Des urbanistes et architectes danois ont proposé leur expertise aux Chinois afin de leur apporter des réponses concrètes et esthétiques en matière de gestion des ressources (eau, énergie, etc.). Un projet bilatéral, pendant lequel les Danois ont également appris de leurs homologues Chinois. Le jury a salué «la créativité, l’intelligence et la générosité» de ce pavillon.
Le Lion d’or pour le «Projet urbain» est décerné aux architectes Javier Sanchez/Higuera + Sanchez pour leurs logements «Brazil 44» à Mexico City. Cette opération montre comment avec des idées simples, il est possible de créer de belles habitations avec peu de moyens. Un processus auquel peuvent contribuer les habitants eux-mêmes. «Nous célébrons ce projet comme un exemple d’architecture sociale», annonce le jury.
Le prix spécial pour l’«Ecole d’architecture» revient à la Faculté d’architecture polytechnique de Turin (Italie) pour un projet à Bombay (Inde). Le jury applaudit «l’érudition et l’imagination du groupe d’étudiants qui a conçu de nouvelles maisons pour des familles pauvres».

Bonus

En complément de ces prix, le jury de la Biennale a voulu distinguer trois expositions : celle du pavillon japonais, conçue par Terunobu Fujimori, «pour le plaisir que sa forme procure aux visiteurs» ; celle du pavillon islandais, pour la «remarquable collaboration» entre l’agence d’architecture Henning Larsen et l’artiste Őlafur Elíasson ; et celle du pavillon de la République de Macédoine, réalisée par Minas Bakalčev et Mitko Hadži Pulja, dont «la profondeur et la poésie des réflexions sur la forme urbaine sont simplifiées grâce aux mots écrits à la craie blanche sur un tableau noir».



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