La croissance spectaculaire de l'emploi enregistrée en 2000 devrait se ralentir au cours de cette année.

" L'emploi dans le bâtiment a enregistré en 2000 la croissance la plus forte que le secteur ait connu depuis 30 ans avec 61.000 salariés supplémentaires " déclare Dominique Trillat du Centre d'analyse économie, de synthèse et de prévision à la DAEI. En outre le chômage partiel, indicateur sensible de la construction, a connu au cours de l'année dernière une chute de 73% de ses effectifs. Le nombre de demandeurs d'emploi est aussi en baisse de 50.000 personnes. En revanche, le recours à l'interim se stabilise au profit des emplois permanents.

Des difficultés pour recruter

Le secteur de la construction peut donc être satisfait avec une baisse du chômage supérieure à celle des autres secteurs. Néanmoins, les difficultés de recrutement apparues dès 1999, culminent au second semestre 2000. Des entreprises sont contraintes à refuser des projets faute de personnel. " 41% des entreprises artisanales ont déclaré à l'ANPE avoir renoncé à embaucher en raison des difficultés à recruter et des charges salariales " explique Agnès Thibault adjointe aux affaires économiques de la CAPEB.

Une conjoncture un peu moins favorable

Au cours de l'année 2001, cette croissance devrait se ralentir en raison de la conjoncture économique un peu moins favorable. Le ministère de l'équipement prévoit néanmoins la création de 25.000 emplois dont 20.000 dans le bâtiment et 5.000 dans le BTP, soit une hausse de 2% contre 5,7% en 2000. Cette hausse devrait être plus affirmée au premier qu'au second semestre. Enfin, les difficultés de recrutement devraient s'atténuer sans disparaître pour autant.
En 4 ans (de 1998 à 2001), la construction aura donc gagné près de 130.000 emplois effaçant les pertes des mauvaises années.

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