Les promoteurs immobiliers prévoient une année très difficile, mais estiment cependant avoir surmonté les premières épreuves de la crise de manière convenable, indique une étude réalisée par le cabinet Deloitte. Pour mieux faire face à la baisse du marché, les professionnels semblent avoir trouvé un crédo : le retour aux fondamentaux.

Malgré un marché actuel que 80% d'entre eux jugent défavorable, les promoteurs immobiliers semblent avoir surmonté les premiers effets de la crise de manière satisfaisante, selon une enquête réalisée par le cabinet de conseil Deloitte. Premier enseignement de cette étude : les professionnels s'estiment globalement satisfaits (60%) de leurs performances 2008, la plupart d'entre eux affirmant d'ailleurs avoir «engagé l'essentiel des actions correctives, en urgence, aux alentours de septembre», en réaction au durcissement brutal des conditions de marché et à une année 2009 qu'ils prévoient «très difficile».

 

Gérer les stocks
Désormais, les promoteurs opèrent un retour aux fondamentaux du métier : tous les professionnels interrogés citent en tête de leurs préoccupations la commercialisation. Offres promotionnelles ou vente en bloc, hausse de 10 à 20% des seuils de pré-commercialisation avant l'achat des terrains… les mesures sont multiples pour limiter le risque de se retrouver avec un stock achevé invendu. Dans la même veine, huit professionnels sur dix affirment vouloir réadapter le portefeuille à la demande, afin de réduire l'exposition aux risques. Certains abandonnent donc des programmes ou revoient la conception des produits pour assurer leur rentabilité. La trésorerie est également un sujet préoccupant pour 80% des professionnels, qui sensibilisent leurs équipes et imputent les frais financiers aux opérations.

 

A noter que les promoteurs, qui se disent dans l'ensemble «très réactifs», estiment «gérer une crise dont ils ne pensent pas être à l'origine», contrairement à 1993. Le principal frein au marché concerne les incertitudes sur l'avenir, les prix et le pouvoir d'achat (44%), plus que les restrictions d'accès au crédit, cité par 36% des professionnels. L'enquête précise, en outre, que, malgré les dispositions prises par le gouvernement telles que celles portant sur la fiscalité, «les promoteurs n'anticipent pas, en général, de rétablissement du marché avant 2010 pour les logements et 2011 pour l'immobilier».

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