Les travaux d'installation des capteurs solaires sur le pont ferroviaire de Blackfriars à Londres se poursuivent : 2.200 panneaux photovoltaïques ont été montés sur le toit de la station de métro qui ouvrira aux passagers ce mois-ci.

C'est l'effervescence à Londres, à quelques jours du début des Jeux olympiques. Alors que la capitale britannique vient d'inaugurer la plus haute tour d'Europe, les ouvriers continuent de s'activer sur le chantier du pont solaire sur la Tamise. Situé en plein cœur de la métropole londonienne, le Blackfriars Railway Bridge (à ne pas confondre avec le Blackfriars Road Bridge voisin), est un pont ferroviaire victorien, inauguré en 1886, qui est en pleine rénovation. Une nouvelle gare est en cours d'installation sur son tablier, offrant plus d'espace aux passagers. Mais la réelle spécificité du chantier est ailleurs, sur le toit de cette gare : afin de couvrir la moitié de ses besoins énergétiques, 4.400 panneaux solaires doivent y être installés. La centrale photovoltaïque qui en résultera, d'une surface de 6.000 m², fera du pont ferroviaire de Blackfriars, le plus grand pont solaire du monde. Les panneaux génèreront 0,9 MWh d'électricité par an, permettant l'économie du rejet de 500 tonnes de CO2.

 

Solarcentury, concepteur du projet, annonce aujourd'hui que la moitié des panneaux solaires Panasonic (ex-Sanyo) ont été installés. « La nouvelle station sera ouverte aux passagers dès ce mois-ci, avec de nombreuses nouveautés telles que deux nouvelles entrées, quatre quais supplémentaires et une station de métro modernisée », précise Paul Byrne, le chef du projet chez Network Rail. « Nous terminerons la rénovation du pont ainsi que les travaux de l'installation photovoltaïque plus tard au cours de cette année ». Le chantier, qui en est donc à mi-parcours, cumulait de nombreuses difficultés : des contraintes architecturales liées à l'âge du pont, la densité urbaine, le travail en hauteur et au-dessus de l'eau et la proximité avec un réseau ferroviaire sous tension.

 

La rénovation complète du pont, menée depuis quatre ans, a nécessité une mise à nu jusqu'à ses fondations afin de reconstruire une plateforme plus large et plus robuste permettant de soutenir l'ensemble des installations. La gare Blackfriars, entièrement rénovée, devrait devenir une station de référence pour la ville et pour la modernisation du réseau à travers l'intégration de technologies durables. En termes d'émissions de CO2, le train s'avère déjà être le transport de masse le plus écologique avec moins de 100 grammes de gaz à effet de serre dégagés par kilomètre parcouru pour un passager. Les panneaux solaires du pont londonien permettront encore de réduire l'empreinte carbone.

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