La recherche d'un financement externe a touché 51% des PME actives en 2010, principalement via des prêts, indique la dernière étude Insee Première de novembre 2011. Si ce chiffre est en croissance par rapport à 2007, force est de constater que l'obtention de financement se révèle plus difficile à ce jour. Détails.

En 2010, plus de la moitié des PME d'au moins dix personnes ont recherché un financement, alors qu'ils n'étaient que 42% en 2007. C'est notamment pour assurer leur maintien ou leur développement que les petites et moyennes entreprises sollicitent un financement externe. Sur l'ensemble des PME, ce chiffre s'élève à 62% en 2010, et il sera identique pour la période 2011-2013.

 

Les secteurs où la recherche d'un financement est la plus fréquente sont la construction et l'industrie, indique l'Insee : « En 2010, elle concerne 57% des PME d'au moins 10 personnes dans la construction et 54% dans l'industrie ». L'institut précise également que parmi les financements recherchés, les prêts bancaires restent prédominants en 2010 : 37% des PME en ont demandé en 2010, et 53% envisagent de le faire en 2011-2013.

 

Les prêts bancaires en tête des demandes de financement
Cependant, un constat s'impose : les financements sont plus difficiles à obtenir. Si la proportion des PME qui n'en obtiennent aucun est marginale, elle progresse tout de même entre 2007 et 2010, de 1 à 3%, et dépasse même les 5% pour les plus jeunes PME nées après 2002, pour atteindre, en 2010, un taux de 6%. Si les banques sont les premiers organismes sollicités pour les demandes de prêts (36% en 2010), le taux d'échec partiel ou complet est en forte hausse entre 2007 et 2010, passant de 6 à 17%. En 2010, il atteint même 22% pour l'ensemble des PME et 31% pour les jeunes entreprises nées après 2002. Les raisons avancées par les établissements bancaires pour refuser un prêt ou négocier différemment des attentes des entreprises sont : mauvaise cotation globale de l'entreprise ; insuffisance de capitaux ; manque de garanties ; potentiel insuffisant ou trop risqué de l'entreprise ou de ses projets.

 

Concernant les perspectives de croissance d'ici à 2013, seules 8% des PME estiment qu'un manque de financement viendrait limiter leur développement. L'Insee rappelle toutefois que des entreprises ont disparu, ont été rachetées ou ont réduit leurs effectifs pour passer en-deçà du seuil de 10 employés, et que celles qui restent encore actives sont plus préoccupées par l'état général de l'économie (80%), la concurrence sur les prix et la faiblesse des marges (54%), le coût élevé du facteur travail (40%), la difficulté à trouver du personnel (28%) ou la demande faible sur le marché domestique (27%). « Ce qui contribue sans doute à rendre moins prégnante la contrainte de financement : en effet, une entreprise faisant face à une demande faible ou ne parvenant pas à recruter n'a probablement pas un besoin majeur de financement », conclut l'étude de l'Insee.

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