A plus de deux ans des Jeux Olympiques, des milliers d'ouvriers, dont la plupart viennent des provinces, s'affairent sur les sites qui accueilleront les épreuves, promettant d'achever «Pékin 2008» dès la fin 2007.

«Actuellement, les techniciens et les ouvriers sur les chantiers de construction des sites sont plus de 17.000», a déclaré mardi le responsable du bureau des travaux, Jin Yan, lors d'une conférence de presse consacrée à l'avancée des chantiers à 864 jours du début des JO.

«Nous estimons qu'au milieu de cette année, lors du pic des travaux, nous pourrons atteindre 30.000 personnes», a-t-il ajouté, avant que les journalistes ne soient emmenés sur l'un des principaux chantiers, dans le nord, celui du nouveau stade olympique.
Là où se déroulera la cérémonie d'ouverture et où prendront place jusqu'à 91.000 personnes, des ouvriers déjeunent dans un dortoir surchargé, tandis que d'autres s'affairent pour monter les immenses structures en acier à l'apparence de cobras. Au total, 110.000 tonnes d'acier seront utilisées. Le métal est «chinois», s'empresse de souligner le vice-PDG de la société de construction du stade, Zhang Hengli.
«Il y a 2.000 ouvriers, ce ne sont pas toujours les mêmes. En juillet dernier, nous en avions 7.000», commente-t-il. Sur un terrain vague voisin, trône un arbre esseulé, épargné par les bulldozers. Non loin de là, le futur site du centre national de natation est déjà bien avancé.

«Les travaux de construction avancent conformément au programme», a assuré Jin Yan, réaffirmant que «tous les sites des compétitions seront achevés à la fin 2007». «Certains seront prêts en août et septembre de l'année prochaine pour les tests», a-t-il ajouté.
Actuellement, 20 des 31 sites sont en cours de construction et neuf doivent commencer à l'être cette année. Au total, plus de 30 milliards de dollars devraient être investis pour les sites, les infrastructures et les travaux d'environnement.
Dans leurs discours volontaristes propres à la Chine ?l'un des derniers pays au monde gouvernés par des ingénieurs', les responsables des travaux reconnaissent «certains problèmes» en raison de «l'utilisation de nouveaux designs, de nouveaux matériaux, certaines techniques ou technologies (qui) n'avaient jamais été utilisées» en Chine, tout en soulignant qu'ils font tout pour les «résoudre».
Sur les chantiers, les consignes pour la sécurité sont omniprésentes, mais, lors de la conférence de presse, l'interprète a «oublié» de traduire la partie de la question d'un journaliste s'inquiétant d'éventuels accidents mortels du travail.
D'autres slogans concernent la volonté de la Chine d'organiser des JO écologiques. «L'architecture et l'écologie cohabitent, le développement et l'environnement s'accordent», proclame une pancarte. «Nous espérons recycler 100% de l'eau utilisée dans le centre», explique Kang Wei, directeur général du centre national de natation.

La seule chose que semblent craindre les constructeurs de «Pékin 2008», c'est que la pluie ne leur tombe sur la tête le premier jour, le 8 août 2008, depuis la décision de ne pas doter le stade d'un toit ouvrant.
«Je sais que le Comité d'organisation (BOCOG) étudie actuellement comment organiser les cérémonies d'ouverture et de clôture s'il pleut (...), nous travaillons en coordination active avec le BOCOG sur cet aspect depuis notre point de vue d'ingénieurs</:i>», a expliqué Jin Yan, le responsable du bureau des travaux, ajoutant cependant: «Le 8 août, c'est un très bon jour!». Le 8 est en effet considéré de bon augure, selon une croyance en provenance de Canton (sud), où le chiffre est prononcé «fa», comme dans le verbe «facai» (faire fortune, s'enrichir).

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