Les 1eres rencontres de la Pompe à chaleur ont dressé un état des lieux du marché et établi des pistes de réflexion pour l'avenir de la filière en vue des objectifs du Grenelle.

Quel avenir pour les industriels et installateurs, tandis que la filière semble soutenue par la reprise de la construction individuelle et que l'échéance du Grenelle approche ? C'est le thème qui a rassemblé, le 8 juillet dernier à Lyon, et en la présence du Président du Plan Bâtiment Grenelle, Philippe Pelletier, les membres de l'Afpac, le Cetiat et Uniclima à l'occasion des Premières rencontres de la Pompe à chaleur.

 

Un premier constat s'est imposé d'emblée : « Les acteurs de la filière sont prêts à collaborer pour assurer le développement d'un marché dont la croissance ne reflète pas aujourd'hui son potentiel réel. » Ainsi, il s'agit désormais de relever des défis tels l'intégration de la RT 2012, et l'innovation pour augmenter les performances des PAC et envisager les solutions d'avenir pour rendre la filière compétitive et exportatrice. Pour cela, « pas de perspective d'avenir sans qualité », clament les professionnels du secteur. La filière, qui s'est déjà mobiliser en faveur d'une démarche Qualité, entend donc « aller plus loin dans la certification de ses installateurs, de ses performances thermiques et acoustiques ».

 

L'instabilité des réglementations, facteur aggravant de la crise
Elle souhaite également « être jugée sur pièce », c'est pourquoi l'Afpac a sollicité les pouvoirs publics pour mettre en place une vaste campagne d'instrumentation de PAC sur site. Objectif : rendre leur crédibilité aux PAC. Car à ce jour, la RT 2012 n'intègre pas un certain nombre de produits PAC. Aussi, les professionnels tablent-ils sur le développement d'équipements hybrides et sur le couplage des énergies.

 

Enfin, le président d'Uniclima a, pour sa part, demandé aux pouvoirs publics « la stabilité et la clarté des réglementations pour soutenir le marché ». En effet, « l'industrie ne peut pas travailler si son cadre évolue en permanence à court terme », a-t-il déclaré. Philippe Pelletier a ainsi conclu que « le moment est venu de chercher à construire un protocole d'accord de développement entre l'Etat et votre filière », reconnaissant qu'elle avait malmenée ces dernières années et les efforts menés par les professionnels pour reconquérir le marché. « J'espère aussi que l'appareil d'Etat pourra vous aider par le biais d'une campagne d'information auprès des ménages, afin que les consommateurs comprennent que le temps où l'on vendait des PAC par téléphone est révolu, et que les entreprises ont évacué le mauvais grain », a estimé le président du Plan Grenelle Bâtiment.

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