Le 63ème congrès annuel des HLM a ouvert ses portes mardi 1er octobre à Lyon, et va se dérouler jusqu'à jeudi. L'idée de jeter les bases d'un " nouveau contrat pour le pays " semble partagé par son millier d'organismes comme par les pouvoirs publics.

Le premier logeur de France est en pleine mutation depuis plusieurs années, et surtout depuis un an. Pour preuve, sa volonté soutenue de changer de nom indique celle de changer de mode de fonctionnement, de perception.

Alors l'idée d'un " nouveau contrat avec le pays " est dans l'air du temps. Revenons en arrière, de quelques mois. Pour les politiques attachés au logement social, la " claque " du 21 avril avait un sens. Jean-Louis Borloo, le ministre délégué à la Ville chargé de la rénovation urbaine, s'indignait de la persistance de " logements indignes de notre République ". Le cadre de vie était qualifié de " criminogène ", et l'amélioration, pour ne pas dire réforme, des HLM devenait un enjeu de sécurité nationale. L'élan passé, malgré l'absence d'un Ministère du logement, une certaine dynamique est restée.
Les HLM se réunissent donc cette année avec une certaine envie d'introspection. Michel Delebarre, le président de l'Union nationale des HLM, expliquait ainsi que les différents organismes avaient choisi de " prendre rendez-vous avec eux-mêmes pour définir une nouvelle approche de leurs missions. "

" Un des grands enjeux est de devenir un véritable acteur et partenaire des collectives locales pour reconstruire la ville ", affirmait-il également. Dans cette phrase, il faut lire également le désir de décentralisation, ou déconcentration en langage Raffarin. Gilles de Robien, dans son discours de clôture du Congrès, jeudi, devra rappeler la nécessité de diversifier l'offre de logement sociaux et son souhait de décentraliser au maximum les politiques de l'habitat.
En filigrane se joue le nouveau rôle que veulent s'attribuer les 1153 organismes HLM : l'amélioration des prestations et la qualité environnementale. Ainsi, ces trois journées de congrès seront employées avec des ateliers autours de différents thèmes, comme le développement durable et les nouvelles techniques, la problématique de la sécurité et de la qualité du service, ou encore la gestion des déchets.
Les HLM pourrait également profiter de cette grand messe pour trouver un nouveau nom, plus moderne, et moins connoter que celui de HLM. Sur ce sujet, qui agite l'ensemble du monde HLM depuis plusieurs années, et particulièrement depuis un an, aucune information n'a pour l'instant filtrée. Mais Gilles de Robien a indiqué qu'il préférerait adopter le terme de " logement aidé ".

Reste que le coeur de la problématique du Congrès est bien davantage du côté de l'intérêt public, et que sur ce point, ce sont des préoccupations d'ordre financière qui viendront clore le débat et dire si un changement de nom coïncide avec un changement de mode de gestion.

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