Le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes près de Nantes "doit être modifié", a insisté ce mercredi la ministre de l'Environnement. "S'il est construit, il n'aura qu'une piste", a prévenu Ségolène Royal, tout en précisant la question à laquelle les habitants de Loire-Atlantique devront répondre le 26 juin prochain.

Après avoir communiqué sur la date du référendum, Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, a annoncé, mercredi 6 avril, l'intitulé de la question à laquelle les habitants de Loire-Atlantique devront répondre lors du référendum sur le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. "Souhaitez-vous le transfert de l'aéroport vers Notre-Dame-des-Landes ?", voilà donc la question qui figurera le 26 juin prochain sur les bulletins du référendum sur la construction d'un nouvel aéroport près de Nantes, a-t-elle déclaré sur BFMTV ce mercredi.

 

 

"Il n'aura qu'une seule piste, au lieu des deux actuellement prévues"

 

Avant de s'exprimer plus en détail sur sa position quelques heures après un point presse au ministère de l'Environnement : "Si un aéroport est construit à Notre-Dame-des-Landes, il n'aura qu'une seule piste, au lieu des deux actuellement prévues", a-telle prévenu ce mercredi, au lendemain de la publication d'un rapport de trois inspecteurs généraux des Ponts, des Eaux et des Forêts estimant que le projet actuel est "surdimensionné".

 

"Ce n'est pas la peine de faire croire aux gens que ce sera autrement. 200 hectares seront rendus aux agriculteurs, a-t-elle commenté. Car il y a eu un certain nombre de problèmes d'expulsion qui sont inadmissibles : ces expulsions ne sont pas fondées puisque le rapport dit que 200 ha ont été gelés inutilement".

 

"Ce rapport va être versé au débat"

 

Par ailleurs, la ministre reconnaît que "ce rapport va être versé au débat" : "Donc les élus - et je compte sur leur sens des responsabilités - vont se reparler, pour redéfinir soit l'aménagement de l'aéroport actuel soit la construction d'une seule piste, moins longue, moins large, à Notre-Dame-des-Landes."

 

De son côté, Matignon reste de marbre et estime pour sa part que cette étude validait "la pertinence d'un transfert". "Le rapport ne se prononce pas sur la faisabilité juridique de cette hypothèse", a d'ailleurs indiqué Manuel Valls, le jour de la publication du rapport.

 

A son tour, le président de la région Pays de la Loire, Bruno Retailleau, a estimé dans un communiqué qu'"une nouvelle enquête publique obligerait à repartir sur dix ans de procédures auxquelles ne survivra pas le projet. Cela reviendrait à dire aux électeurs même si vous votez oui, ce sera non!". "Tout cela décrédibilise encore la parole du Gouvernement et obscurcit l'avenir économique du Grand Ouest", a-t-il ajouté.

 

 

Rappelons que la ministre de l'Environnements'était prononcée en faveur d'un référendum élargi aux autres départements de la région. Suspendus depuis 2012, les marchés publics relatifs au démarrage des travaux du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, confiés d'ailleurs au groupe Vinci, ont en fait été relancés le vendredi 30 octobre 2016 par la préfecture de la Loire-Atlantique.

 

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