La PME héraultaise Multitec, créée en 2002, connaît des difficultés qui l'ont obligée à diviser par deux ses effectifs et ses activités. Un triste bilan pour une histoire jusque-là couronnée de succès.

L'entreprise Multitec propose des prestations complètes dans les métiers techniques de second-œuvre du bâtiment dans la moitié sud du pays. Créée en 2002 par Eric Genot, l'actuel p-dg, elle gère des projets industriels et tertiaires de génie électrique, génie climatique et de réseaux secs. L'aventure était une réussite, avec l'ouverture de nombreuses agences sur tout l'arc méditerranéen : Montpellier-Perols, Nîmes, Perpignan, Marseille, Nice, Monaco… Mais, selon le journal Les Echos, tout se grippe à la mi-2011. Suite à des impayés et la chute des prix, conjugués à l'impact défavorable de la loi de modernisation de l'économie, la société se retrouve dans le rouge.

 

CA et nombre d'employés divisés par deux
Multitec se voit obligée de céder ses agences ouvertes au fil des ans dans le sud-ouest (Toulouse, Bayonne, Bordeaux, Marmande), ainsi qu'en région Rhône-Alpes (Lyon, Grenoble). Afin de combler sa trésorerie, elle revend également Ingertec, spécialiste du nucléaire implanté à Cadarache et Laudun notamment. Résultat : le nombre d'employés passe de 500 à 250, et le chiffre d'affaires 2013 devrait atteindre environ 47 M€ alors qu'il était de 100 M€ en 2012.

 

S'exprimant dans les colonnes des Echos, Eric Genot reconnaît avoir développé son entreprise trop horizontalement, en étendant son réseau avec des ouvertures d'agences nombreuses. Il craint que les années 2013 et 2014 soient "saignantes pour le secteur du bâtiment" et s'interroge sur le rôle de la concurrence étrangère à bas coût dans l'Hérault.

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