L'enseigne de bricolage française émet des réticences quant à sa reprise par le groupe britannique Kingfisher. La poursuite de la transaction est, pour l'heure, incertaine.
Kingfisher va devoir patienter avant de mettre la main sur Mr.Bricolage. Le groupe britannique, qui possède déjà les enseignes Castorama et Brico Dépôt en France, était entré en négociations exclusives avec les principaux actionnaires de Mr.Bricolage au mois d'avril 2014. La transaction valorisait l'enseigne française à 275 M€ (en incluant la dette) et portait sur les 41,9 % du capital détenus par l'ANPF (qui représente tous les magasins sous enseigne), et sur les 26,2 % détenus par la famille Tabur.
Mais la majorité du conseil d'administration et l'ANPF manifestent aujourd'hui des "réticences vis-à-vis de cette transaction". Le groupe britannique attend maintenant "des éclaircissements à ce sujet", tout en soulignant que la famille Tabur, "autre actionnaire important et signataire de l'accord (de cession), a confirmé qu'elle désirait toujours accomplir la transaction". Il déclare travailler "à propos des conditions entourant l'acquisition potentielle par Kingfisher de Mr.Bricolage". Lundi 23 mars, le cours de l'action française a été suspendu "à la demande de la société (…) jusqu'à nouvel avis".
Décision attendue des autorités de la concurrence
Le dossier, discuté depuis un an, se grippe donc tardivement, et a seulement quelques jours de la décision des autorités françaises de la concurrence. Notifiées officiellement le 26 janvier 2015, elles pourraient donner un avis défavorable et demander une renégociation de la transaction, des cessions d'actifs ou des modifications de contrats. D'autres sources, citées par l'AFP, évoquent un problème de prix ou de gouvernance, un changement de direction étant intervenu chez Kingfisher. En tout état de cause, le groupe britannique s'était engagé à maintenir le réseau existant de franchisés et d'affiliés, afin de préserver l'emploi, et même de proposer des conditions commerciales améliorées.
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