Des militants de du collectif des «Mal logés en colère» ont investi la mairie de Neuilly-sur-Seine jeudi matin, afin de protester contre la faible proportion de logements sociaux dans la ville.

Une centaine de militants du Collectif des «Mal logés en colère» ont occupé jeudi matin la mairie de Neuilly-sur-Seine (92). Une initiative symbolique, puisque la ville des Hauts-de-Seine est celle dont Nicolas Sarkozy fut le maire, mais compte également très peu de logements sociaux : 4%, alors que la loi SRU demande aux communes de plus de 3.500 habitants d'atteindre le quota de 20%.

 

L'objectif du collectif, en se rendant à la mairie de Neuilly-sur-Seine, était justement de «commémorer l'échec de la loi SRU», comme l'a indiqué une militante à l'AFP. Les communes ne respectant pas ce quota doivent s'acquitter d'une amende, mais certaines villes sont exemptées de la payer afin d'utiliser ces fonds pour rattraper leur retard : c'est le cas de Neuilly.

 

En décembre dernier, le maire de la ville, Jean-Christophe Fromantin, indiquait à ce sujet que «Neuilly-sur-Seine - bien qu'elle soit redevable d'une amende de 3,3 millions d'euros - ne paie pas cette somme, dans la mesure où elle soutient activement le logement social par un montant supérieur de subventions déductibles versées aux bailleurs sociaux d'un montant d'environ 12 millions d'euros. (…) Depuis cinq ans, plus de 75% des opérations immobilières réalisées sur Neuilly sont des constructions de logements sociaux».

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