PRECISIONS. Lors de l'université d'été du Medef, le Premier ministre Jean Castex a tenté de rassurer les chefs d'entreprises dans un contexte inédit, en abordant plusieurs sujets d'actualité : port du masque en entreprise, activité partielle, baisse d'impôts en janvier 2021 et plan de relance annoncé la semaine prochaine.

"Je sais les difficultés que vous avez traversées, et qui ne sont pas terminées." En rendant hommage aux chefs d'entreprises réunis lors de l'ouverture de l'université d'été du Medef, ce 26 août 2020, le Premier ministre Jean Castex s'est voulu rassurant, sans pour autant nier l'ampleur de la crise et la dimension particulière de cette rentrée. "La France a tenu le choc et nous sommes là pour regarder l'avenir avec confiance", a-t-il pourtant assuré.

 

Port du masque : des règles précises seront connues d'ici au 1er septembre

 

L'un des premiers sujets dans lequel les professionnels, notamment du BTP, sont toujours dans le flou, est celui du port obligatoire du masque en entreprise à compter du 1er septembre. Les règles précises seront connues dans les jours à venir, et Jean Castex a assuré aux entrepreneurs qu'il "y aura de la place pour les solutions pragmatiques". Le Gouvernement a saisi le haut conseil pour la santé publique de manière à ouvrir la possibilité d'assouplir l'obligation au cas par cas, selon la nature de l'activité, la configuration des locaux et l'importance de la circulation du virus dans chaque zone. Il n'est ainsi pas acquis que le masque sera obligatoire 100% du temps sur les chantiers ou dans les bureaux. En matière de télétravail, le chef du Gouvernement invite chaque entreprise à organiser un dialogue avec les équipes de manière à trouver le meilleur équilibre possible avec le présentiel.

 

 

En matière d'activité partielle, dispositif très largement utilisé par les entreprises françaises depuis mars dernier, Jean Castex a annoncé son maintien dans les conditions actuelles jusqu'à novembre prochain "au moins", et "au-delà pendant deux ans pour toutes les entreprises couvertes par un accord d'activité partielle de longue durée".

 

"Nous effectuerons une relance par l'offre et l'investissement pour avoir un effet le plus rapide sur l'activité"

 

Le Premier ministre est également revenu sur le plan de relance, dont le contenu sera connu la semaine prochaine, un travail achevé, doté d'une enveloppe de 100 milliards d'euros, "soit quatre fois plus que celui de 2008", "un tiers du budget de l'État". Un quart de ce montant, soit 25 milliards, sera réservé aux TPE-PME. Parmi les exigences qui ont été fixées dans l'application de cet arsenal de mesures, on retrouve la "rapidité" avec une volonté d'engager les crédits dès 2020-2021 et la dimension territoriale (le plan pourra être adapté aux spécificités des territoires). "Nous effectuerons une relance par l'offre et l'investissement pour avoir un effet le plus rapide sur l'activité", a-t-il expliqué. "Les revenus des ménages ont été préservés dans la crise, mieux que chez nos principaux partenaires. La consommation est vigoureusement repartie après le confinement."


Baisse de dix milliards d'euros des "impôts de production"

 

Les pouvoirs publics l'ont souvent assuré ces dernières semaines : il ne devrait pas y avoir d'augmentation d'impôts. Le Premier ministre assure même le contraire pour les entreprises, avec une baisse annoncée de 10 milliards d'euros des impôts de production dès janvier 2021.

 

Enfin, d'autres annonces concernent un possible maintien dans le temps de mesures de simplification prises durant la crise sanitaire en matière de commande publique, de droit du travail ou encore de formation professionnelle. Le chef du Gouvernement a profité de l'occasion pour rappeler que l'État ne parviendrait pas, seul, à redresser l'économie du pays. "J'ai besoin de vous", a-t-il conclu.

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