Une affaire d'entente frauduleuse entre différentes entreprises intervenant sur des marchés publics routiers en Rhône-Alpes vient d'être mise au grand jour.

L'hebdomadaire local, "La Gazette de la Loire", deux personnes ont déjà été mises en examen en mars dernier dans le cadre des malversations constatées, qualifiées d'importantes. Les faits constatés dans la Loire sont instruits par le juge stéphanois Bernard Seuzaret précise l'AFP.

Plusieurs personnalités sont mises en cause dont Maurice Sapy, 61 ans, ingénieur en chef de la Direction départementale de l'Equipement, responsable de la subdivision du Roannais, qui vient d'être mis en examen pour "favoritisme et tentative de favoritisme".

Gérard Rocher, 59 ans, fils de l'ancien président de l'AS Saint-Etienne Roger Rocher et directeur commercial de la Société Forézienne d'Entreprises et de Terrassements (SFET, groupe Eiffage), a quant à lui été mis en examen pour " entente frauduleuse en vue de répartir des marchés". Tous deux ont été laissés en liberté sous contrôle judiciaire.

Toujours selon l'hebdomadaire, l'affaire concerne une douzaine de marchés publics, d'un montant total de plus de 150 millions de francs (22,87 millions d'euros).

D'autres magistrats sont saisis sur d'autres détournements des procédures de mise en concurrence dans les travaux publics routiers constatés dans le Rhône, l'Ain, l'Ardèche, la Drôme et la Haute-Savoie précise l'AFP.

L'affaire a débuté le 21 novembre 2000 par une descente du SRPJ de Lyon dans un restaurant réputé de Saint-Etienne où neuf responsables d'entreprises de travaux publics routiers étaient en train de se partager des marchés faisant l'objet de mise en concurrence, sous forme d'appel d'offres, précise l'hebdomadaire.

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