L’ile-de-France est désormais coupée en deux, avec d’un côté un marché immobilier prohibitif et de l’autre, un marché possédant de nombreux biens mais peu d’acquéreurs solvables. C’est ce qu’a constaté la section Paris-Ile-de-France de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim).

Le marché de l’immobilier en Ile-de-France, jusqu’ici «très homogène» a connu en 2007 un «découplage», a affirmé mardi Jean-Hervé Ruellan, administrateur de la section Paris-Ile-de-France de la Fnaim. Selon lui, la région comprenant Paris intra-muros et la première couronne affiche une «pénurie de biens dominante», alors que la deuxième couronne se retrouve face à un trop grand nombre de biens à vendre avec «une pénurie d’acquéreurs solvables».

Conséquence de cette situation, les primo-accédants «sont écartés complètement» de ce «marché figé qui n’a aucune fluidité», estime Jean-Hervé Ruellan. Il note que «ce sont les banques qui ont obligé les acheteurs à devenir raisonnables en ne prêtant pas aussi facilement quel que soit le prix».

Pour l’année 2007, la Fnaim évalue la hausse des prix à 6% sur totalité de la région. Et le délai entre la mise en vente et la signature s’est allongé, passant de 62 jours au premier semestre à 72 jours au second semestre. Les trois premiers mois de 2008 indiquent une augmentation des prix de 3 à 4%.

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