Au début de l'année, le spécialiste des engins de la manutention annonçait une croissance de 10 à 15%. Ce sera donc 10%, selon les prévisions estimées après publication ce jeudi, des résultats trimestriels de l'entreprise. Cependant, les dirigeants anticipent un ralentissement des prises de commandes. Détails.

Au deuxième trimestre, le spécialiste des engins de manutention a enregistré un chiffre d'affaires de 357 M €, en hausse de 21% par rapport à la même période l'an dernier. Au premier semestre, les ventes s'élèvent quant à elles à 672 M €, en progression de 20%. Pour 2012, le groupe Manitou annonçait une croissance de 10 à 15%. Ce sera donc 10%, selon les prévisions estimées après publication hier jeudi, des résultats trimestriels de l'entreprise. Toutefois, les dirigeants anticipent un ralentissement des prises de commandes. Du coup, l'action chutait vendredi à 17 heures de 6%.

 

Chiffres à l'appui, la division Manutention Tout Terrain (RTH) a réalisé un chiffre d'affaires de 250 M€ en progression de 23% par rapport au deuxième trimestre 2011. La construction reste plus contrastée et le « NewBusiness » continue de créer de nombreuses opportunités, principalement dans les pays émergents. Avec un chiffre de 43,2 M€, la division manutention Industrielle (IMH) a réalisé une progression de 9% par rapport au deuxième trimestre 2011. La division Compact Equipment (CE) affiche, elle, une progression de 24% de son chiffre d'affaires à 61,8 M€ par rapport au deuxième trimestre 2011.

 

« Un double point d'inflexion »
Selon Jean-Christophe Giroux, directeur général de Manitou, ces résultats correspondent aux prévisions du groupe : « C'est un très bon trimestre qui contraste avec la perception générale car nous sommes à un double point d'inflexion. D'une part, nous avons fourni un gros effort pour ramener les délais de livraison de la division manutention tout-terrain (RTH) à un niveau acceptable par le marché, une étape importante de notre plan de Refondation, d'un point de vue commercial comme opérationnel. D'autre part, nous anticipons un ralentissement des prises de commandes, au vu d'un environnement de marché où les situations négatives (réelles ou redoutées) semblent prendre le pas sur les situations positives. » Et d'ajouter : « Ceci n'impactera toutefois pas matériellement le chiffre d'affaires de l'année 2012, qui, avec une croissance de l'ordre de 10%, restera à l'intérieur de la fourchette initiale de +10-15%. Nous allons donc ajuster dynamiquement nos cadences et notre capacité de production, en contraste avec la tension sur la chaîne opérationnelle (usines et fournisseurs) qui a caractérisé le premier semestre. »

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