RAPPORT. L'attractivité des quartiers prioritaires de la politiques de la ville (QPV) ne s'est pas améliorée depuis dix ans, selon la Cour des comptes, qui a mené une enquête au long cours sur le sujet. Elle recommande, dans son rapport publié le 2 décembre, une forte décentralisation de la politique de la ville, ainsi qu'une véritable politique de peuplement de ces quartiers où se concentre toujours plus la misère.


En dix ans, l'attractivité résidentielle des quartiers prioritaires n'a pas réellement progressé. C'est le constat d'un rapport thématique de la Cour des comptes, publié le 2 décembre, portant sur l'évaluation de cette attractivité dans les QPV. Attractivité difficile à mesurer, tant "la politique de la ville ne prend en compte que de manière partielle les multiples dimensions susceptibles de rendre un quartier attractif", à la fois pour ceux qui y résident déjà que pour ceux qui seraient susceptibles de s'y installer.

 

La Cour constate ainsi que les flux annuels de population sortants des QPV sont plus élevés que les flux entrants, mais aussi et surtout que "les nouveaux résidents présentent des profils sociaux, économiques et familiaux plus précaires que ceux qui quittent les quartiers". Et si, dans les quartiers qui ont bénéficié du programme national de rénovation urbaine (PNRU), "le cadre et les conditions de vie de leurs habitants se sont améliorés", il demeure, relève le rapport, que "l'image extérieure des quartiers ne se transforme pas, tant celle-ci demeure ternie par les problèmes de sécurité", notamment.

 

Absence de stratégie au service de la mixité sociale

 

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