Lors de l'inauguration jeudi de la troisième descenderie de la partie du tunnel transfrontalier entre la France et l'Italie, le ministre des Transports Dominique Perben a indiqué qu'il ne s'agissait plus d'un projet mais «d'une réalité qui commence».

M. Perben était à La Praz en présence du commissaire européen aux Transports Jacques Barrot, de la coordinatrice européenne du projet, l'Espagnole Loyola de Palacio, et de nombreux élus régionaux et locaux pour l'inauguration

Le ministre des Transports a estimé que le grand nombre de représentants officiels présents montrait la «forte mobilisation pour ce magnifique projet». Mme de Palacio, à qui M. Barrot a succédé au sein de la Commission européenne, a elle aussi estimé que le lancement du chantier de La Praz montrait la volonté des gouvernements français et italien et de l'Union européenne d' «aller de l'avant dans les délais prévus». «Il manque encore quelques décisions de la part des deux gouvernements, mais ce projet est essentiel non seulement pour les deux pays, mais surtout pour la construction européenne, qui doit garantir la libre circulation des biens et des personnes», a déclaré Mme de Palacio.

De son côté, Jacques Barrot a indiqué qu'il espérait que les perspectives financières 2007-2013 de l'Union européenne seraient adoptées d'ici à la fin d'année. «Elles dépendent de la décision des chefs d'Etats européens et j'espère qu'ils seront à la hauteur», a-t-il dit. Il n'a en revanche pas souhaité préciser le niveau de financement que l'UE accordera aux travaux sur le tunnel transfrontalier de 53,7 km, dont le coût est estimé à 6,7 milliards d'euros. «Nous espérons aller vers un taux élevé, autour d'un tiers du montant total, ou de la moitié», a-t-il seulement indiqué, tout en rappelant que l'UE avait déjà financé 40% des études préliminaires.

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