Les déplacements professionnels représentent du temps, donc de l'argent : certaines entreprises dépenseraient jusqu'à 50.000 euros par an. Les PME recherchent donc aujourd'hui des solutions facilitant le télétravail.

En pleine problématique de restriction de circulation liée à des pics de pollution atmosphérique, les entreprises se posent à présent la question du télétravail. Or, ce mode de fonctionnement décentralisé présenterait des avantages également en temps normaux, en termes de réduction des coûts de fonctionnement (moins de frais de déplacement) et d'optimisation de la productivité (moins de temps perdu dans des trajets). Selon une étude réalisée par OpinionWay pour Brother auprès de plus de 1.000 entreprises de moins de 50 salariés, 88 % des PME dépenseraient jusqu'à 50.000 € par an en déplacements professionnels. A 80 %, les TPE et PME feraient de la réduction et l'optimisation des coûts de fonctionnement une de leurs priorités afin de rentabiliser leur activité.

 

Pas l'apanage des grands groupes
Le secteur "Construction" serait lui aussi concerné par cette problématique. D'après l'enquête, 43 % des entreprises du domaine présenteraient "une part très importante dans leurs déplacements par rapport au temps de travail global", indiquent OpinionWay et Brother. C'est pourquoi, plus de 60 % d'entre elles se montrent intéressées par l'adoption du télétravail, notamment par la mise en place d'un système de webconférence (56 %), utile pour certains employés nomades. Car la mobilité serait également un facteur important pour les entreprises : près de la moitié des TPE/PME auraient des clients ou des prospects au niveau national voire à l'international, situation qui aurait un impact sur le temps de travail global.

 

Le télétravail en France :
Le télétravail à la française est principalement exercé à temps partiel, un ou deux jours par semaine, le reste du temps se déroulant classiquement au sein de l'entreprise. En 2012, le ministère de l'Economie évaluait à 12,4 % la proportion de salariés pratiquant cette forme de travail à domicile et à 5 % celle effectuant un télétravail "nomade" (durant un déplacement), soit environ 17 % des salariés (chiffre qui dépasse les 20 % chez nos voisins d'Europe du Nord). Ce mode d'organisation serait plus répandu dans les grandes entreprises, 40 % des groupes du CAC40 disposant déjà d'un Accord de télétravail. Rappelons qu'il est régi par la règle du double volontariat (pour l'entreprise et le salarié) et qu'il est réversible, à l'initiative de l'une ou l'autre des deux parties. Le télétravail doit faire l'objet d'un avenant au contrat de travail.

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