Trois entreprises étrangères ont participé au développement des nouveaux compteurs Linky, mais sont contraintes, selon les termes de l'appel d'offres lancé par ERDF, d'en assurer la production dans l'Hexagone. A ce titre, des partenariats ont été signés entre sous-traitants locaux et ces industriels. Détails.

L'appel d'offres lancé par ERDF était clair : la production des compteurs Linky devra être effectuée uniquement en France. C'est pourquoi les trois industriels choisis pour participer au développement du boîtier intelligent - qui devra équiper les 35 millions de foyers français d'ici à 8 ans afin de faciliter le télé-relevage et le suivi en direct des consommations - vont devoir s'allier à des sous-traitants hexagonaux pour sa fabrication.

 

Ainsi, relève le quotidien Les Echos, le premier d'entre eux, le goupe Slovène Iskraemeco, vient de passer un accord avec le sous-traitant électronique Asteel Flash, qui possède deux usines à Redon et à Langon en Ille-et-Vilaine. L'entreprise interviendra en pure sous-traitance, précise le journal, et se chargera de l'ensemble de la production avec la fabrication des cartes électroniques dans son usine de Langon. Le montage de chaque compteur sera réalisé sur le site de Redon, où de 2 à 6 nouvelles lignes de production seront installées selon la montée en puissance de la commande. Car, reste à déterminer prochainement, les volumes qui seront attribués à chacun des industriels… ERDF a ainsi prévu une fabrication progressive, démarrant avec 2 millions de compteurs pour passer à 6 millions d'unités d'ici à 8 ans.

Un marché exponentiel

Asteel Flash a déjà annoncé un investissement d'environ 2 millions d'euros, tandis que Iskraemenco prendra à sa charge entre 2 et 4 millions d'euros pour financer les nouvelles lignes de montage. "Nous tablons sur la création de 70 à 200 emplois pour un chiffre d'affaires annuel pouvant varier de 15 à 30 millions d'euros en fonction des différentes commandes qui nous seront passées", a indiqué Gilles Benhamou, le Pdg d'Asteel Flash, dans les colonnes des Echos.

 

De leur côté, le nord-américain Itron et le suisse Landis+Gyr produiront dans leurs usines françaises, respectivement à Chasseneuil du Poitou et Montluçon.

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