Une nouvelle banque d’affaires américaine vient de se déclarer en faillite. Lehman Brothers a perdu près de 4 milliards de dollars lors du dernier trimestre, et n’a pas réussi à trouver d’acheteur. Les places boursières du monde entier en ont fait les frais dès lundi.

La série noire continue. Après la mise sous tutelle par le Trésor américain, la semaine dernière, des organismes de refinancement Fanny Mae et Freddy Mac, c’est la banque d’affaires Lehman Brothers qui vient d’annoncer sa déclaration de faillite. La société s’est placée lundi sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, «afin de protéger ses actifs et de maximiser sa valeur», a annoncé son porte-parole.

En effet, la banque d’affaires a perdu 3,9 milliards de dollars au troisième trimestre de l’exercice en cours, et elle avait déjà été contrainte à d’importantes dépréciations d’actifs au niveau de son portefeuille de crédits immobiliers. En un an, l’action de Lehman Brothers a été divisée par plus de 16. Devant l’impossibilité de trouver un acheteur, la banque a donc été contrainte de se déclarer en faillite. Merrill Lynch, autre grand nom de la finance également menacé de banqueroute, a eu plus de chance en étant rachetée par Bank of America.

Suite à l’annonce de la faillite Lehman Brothers, les valeurs du secteur financier et de la banque ont été malmenées lundi sur les marchés boursiers. Cet événement et ceux des semaines précédentes font craindre une contagion de la crise financière peut-être la pire depuis un siècle à l'ensemble du système bancaire américain voire mondial, selon Alan Greenspan, l'ancien président de la Réserve fédérale américaine (Fed). «C'est un choc», a déclaré pour sa part Christine Lagarde, ministre française de l'Economie.

actionclactionfp