Les sénateurs ont supprimé la nuit dernière le compte pénibilité, une mesure phare de la réforme des retraites, qui suscite depuis des mois la colère chez les professionnels de la construction. Cependant, cette bonne nouvelle pour eux risque d'être de courte durée, au vu de la procédure d'adoption en accéléré du texte relatif à la simplification des entreprise.

Le Sénat a supprimé dans la nuit de mardi à mercredi le compte pénibilité, l'une des mesures phare de la réforme des retraites, dont le patronat réclame la disparition, le jugeant "inapplicable" et "anxiogène" pour les entrepreneurs.

 

Cent quatre-vingt-sept sénateurs de droite, UMP et centristes, ont voté pour sa disparition alors qu'ils étudiaient le projet de loi relatif à la simplification de la vie des entreprises. En revanche 152 élus de gauche - PS, PCF, écologistes et la quasi totalité du RDSE, à majorité PRG - ont voté contre.

 

Le texte pour lequel le gouvernement a demandé la procédure d'urgence, c'est-à-dire une lecture par chambre, devra faire l'objet d'une commission mixte paritaire (sept députés et sept sénateurs) chargée de trouver une version commune. En cas d'échec, c'est l'Assemblée où la gauche est majoritaire qui aura le dernier mot. Donc peu de chance que la mesure soit retoquée...

 

Le Sénat, repassé à droite fin septembre, devrait aussi confirmer la décision de sa commission des Lois de supprimer le mécanisme d'information préalable des salariés en cas de cession de leur entreprise. Le débat devait se prolonger mercredi après-midi et dans la soirée.

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