Alors que le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, a signalé en juin dernier que l'Etat décidait de mettre un terme à la procédure visant à attribuer la concession pour la rocade autoroutière "Grand Contournement ouest" (GCO) de Strasbourg, après le retrait forcé de Vinci, une récente réunion entre les élus locaux et représentants de la CCI et le ministre vient de faire entrer le projet dans une nouvelle phase.

"L'Etat a décidé de mettre un terme à la procédure d'attribution du contrat de concession pour la rocade autoroutière 'Grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg", écrivait, en juin dernier, le ministre des Transports Frédéric Cuvillier dans un communiqué. En dehors de Vinci, "les autres offres n'étaient pas acceptables par l'Etat, que ce soit pour des raisons de coût ou de partage des risques entre le concédant et le concessionnaire", précisait-il à cette période.

 

Quelques mois après ces affirmations, le projet d'autoroute à péage de 24 kilomètres de long dont le concessionnaire est Vinci peut-il renaître? Une réunion récente entre les élus locaux et représentants de la CCI et le ministre des Transports a fait entrer le projet dans une nouvelle phase.

 

Le Gouvernement très attentif au projet
La déclaration d'utilité publique serait toujours valable pendant quatre mois, affirme la municipalité de Strasbourg, qui se félicite du fait que le ministre ait confié une mission d'étude au Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD). Objectif: connaître précisément les flux de circulation autour de l'agglomération alsacienne : transits longue distance qui pourraient être déviés, dessertes liées à l'économie locale, trafic pendulaire qui est le seul à pouvoir bénéficier de solutions de transfert modal. Par ailleurs, Robert Herrmann, le premier adjoint au maire de Strasbourg, président de l'agence d'urbanisme (Adeus), souhaite y associer tous les acteurs concernés par ce projet.

 

De plus, le Gouvernement demeure très attentif aux différentes tensions qui existent au sein de la coalition PS-EELV qui dirige la municipalité de Strasbourg. En effet, l'eurodéputé écologiste Sandrine Bélier exige de son côté l'abrogation pure et simple de la déclaration d'utilité publique. D'après elle, ce projet provoquerait la disparition de plus de 300 hectares de terres agricoles et surtout impacterait l'habitat du grand hamster d'Alsace, une espèce protégée.

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