Soupçonné d'avoir exercé illégalement le métier d'architecte pendant trente ans, un homme comparaissait ce lundi devant le tribunal de Versailles. Le procès a finalement été repoussé au 23 juin prochain. Retour sur l'affaire.

Nouveau report pour le procès du faux architecte. En effet, le tribunal correctionnel de Versailles a renvoyé l'affaire au 23 juin 2014, estimant lundi qu'il ne pouvait pas examiner le fond de celle-ci, sans avoir les éléments que délivrera la cour d'appel de Versailles, le 30 janvier, sur le maintien ou non de saisies de biens immobiliers et de parts sociales du prévenu.

 

Selon les propos de son avocat, Me Pascal Fournier, "ce n'est pas un escroc, c'est certain", précisant qu'"il n'y avait pas de preuves matérielles formelles que des constructions ont été mal réalisées". Son de cloche différent pour l'avocat de l'assureur du prévenu, Me Emmanuel Raynaud, qui pointe du doigt "des constructions non terminées et des malfaçons".

 

De nombreuses constructions au-dessus de 170 m2
Pour rappel, l'homme avait été interpellé au mois de mars 2013 et placé en garde à vue, période durant laquelle il est passé aux aveux. Celui-ci aurait réalisé de nombreux bâtiments excédant 170 m2 notamment des équipements publics, dont des écoles et une polyclinique, affirmait alors une source judiciaire. Depuis le début des années 1980, le faux architecte présumé aurait notamment travaillé pour des chantiers à Limay et Mantes-la-Jolie. Il est poursuivi pour avoir illégalement répondu à plusieurs dizaines de marchés entre 2009 et 2013 pour un montant de 926.000 euros.

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