Le fabricant de tubes sans soudure Vallourec vient d'annoncer son intention de supprimer 2.000 postes dans le monde, dont 900 en France à l'horizon 2017. Le groupe veut également trouver un repreneur majoritaire pour son aciérie française de Saint-Saulve dans le Nord.

Le plan de restructuration annoncé ce mercredi 29 avril par le fabricant de tubes sans soudures Vallourec concerne 2.000 postes dans le monde (d'ici à 2017), dont 900 en France. Le groupe français a fait état la veille d'une perte nette de 76 millions d'euros au premier trimestre 2015, pour un chiffre d'affaires en recul de 17,2% à 1,05 milliard d'euros.

 

Le groupe indique dans un communiqué que ces "dispositions destinées à réorganiser sa base industrielle européenne et à réduire ses frais de structure dans le monde impacteraient environ 2.000 postes à l'échelle mondiale, dont 1.500 en Europe, à l'horizon 2017."

 

S'agissant de l'avenir de son aciérie de Saint-Saule, située dans le Nord, Vallourec "envisage la recherche d'un partenaire majoritaire pour poursuivre l'activité.Parmi les 1.500 postes menacés, 350 concernent le personnel de l'aciérie de Saint-Saulve", précise le même communiqué.

 

Pour rappel, le site Vallourec de Saint-Saulve comprend deux usines : une tuberie qui emploie 850 personnes et une aciérie qui emploie 350 salariés. Dans la région, le groupe est aussi implanté à Aulnoye-Aymeries avec 1 600 employés.

 

"Vallourec évolue actuellement dans un environnement de marché très difficile marqué par les coupes importantes dans les investissements en exploration et production de ses clients", a souligné le président du directoire, Philippe Crouzet, cité dans un communiqué.

Réduire les capacités de production

Le premier trimestre 2015 a été "sévèrement affecté" par une chute des ventes dans son activité principale, pétrole et gaz, liée à la baisse du prix du brut, ainsi que par un environnement économique défavorable au Brésil, a complété le dirigeant.

 

Dans ce contexte, le groupe a annoncé de nouvelles mesures de réductions de coût s'inscrivant dans son plan d'économies "Valens", lancé en 2014. Son objectif ? Réduire d'un tiers les capacités de production de tubes en Europe, pour passer de 1,3 million de tonnes en 2014 à 900.000 tonnes en 2017.

 

De son côté, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a assuré ce mercredi que "l'Etat sera attentif à ce qu'il n'y ait ni départ contraint, ni fermeture de site en France". Et d'ajouter : "Vallourec devra également proposer des mesures d'accompagnement permettant d'offrir des solutions à chacun des salariés concernés."

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