Réseau Ferré de France et Aéroports de Paris vont se lancer, main dans la main, dans la construction de la liaison rapide Paris-aéroport Roissy Charles de Gaulle. Le projet, déclaré d'utilité publique en 2008, ne devrait entrer en service qu'en 2023.

"Le gouvernement a demandé à ADP et RFF de travailler ensemble pour faire des propositions sur la mise en œuvre du projet CDG Express", a annoncé Réseau Ferré de France à l'AFP. La liaison rapide entre le centre de Paris (gare de l'Est) et le terminal 2 de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle refait donc surface après avoir subi un coup d'arrêt en 2010. "Ce qui est clair aujourd'hui c'est que RFF, probablement instruit par le ministre des Transports, accepte de se lancer dans un projet de construction d'une infrastructure avec Aéroports de Paris", a déclaré Augustin de Romanet, le président d'ADP qui engagera son entreprise "comme actionnaire de ce gestionnaire d'infrastructures".

 

Projet d'utilité publique
Le projet de navette ferroviaire rapide, sans arrêt, de 32 km (dont 23 km sur des voies existantes), avait été déclaré d'utilité publique le 19 décembre 2008 et attribué en concession à Vinci, avec une entrée en service prévue pour 2014. Mais, en septembre 2010, le retrait du groupe de BTP avait porté un coup d'arrêt aux discussions. Depuis, le projet a été relancé par l'ouverture d'une nouvelle procédure de consultation. La nouvelle mouture devrait être financée par les recettes des utilisateurs et des passagers aériens, sans apport de subventions, ni de l'Etat, ni de collectivités locales. Quant à l'exploitation proprement dite de la ligne, initialement réservée à la SNCF, elle pourrait être ouverte à tous les acteurs du secteur (RATP, Transdev ou Deutsche Bahn) qui seront appelés à concourir. Les choix techniques restent encore à décider, un dossier ayant été déposé au début de l'été par RFF, qui attend maintenant des orientations. Le budget pourrait dépasser le milliard d'euros.

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