Pénalisé par les intempéries du début d'année, le cimentier affiche un chiffres d'affaires et un bénéfice en baisse au premier trimestre 2013. Côté objectif, il a réaffirmé sa volonté de poursuivre son désendettement au cours du second semestre de l'année. Explications.

Pénalisé par un début d'année rythmé par des conditions météorologiques hostiles, notamment en Europe et en Amérique du Nord, le groupe Lafarge, a enregistré au premier trimestre 2013 un chiffre d'affaires en baisse de 6% à 3,136 milliards d'euros (-4% au premier trimestre 2012). Ses bénéfices ont chuté, quant à eux, à -117 millions d'euros contre -60 millions d'euros à la même période en 2012, précise le cimentier français, dans un communiqué.

 

"Le premier trimestre représente traditionnellement une faible contribution à nos résultats, et ne préfigure pas des résultats de l'année entière", estime le PDG de Lafarge, Bruno Lafont. Le groupe a confirmé néanmoins son objectif d'une croissance de 1% à 4% de la demande de ciment sur les marchés où il est présent, toujours caractérisés par une évolution à deux vitesses entre une Europe morose et des pays émergents -Inde ou Irak- où la demande en matière d'urbanisation demeure dynamique.

 

Le désendettement comme objectif
Par ailleurs, Lafarge a confirmé qu'il comptait ramener sa dette sous la barre "des dix milliards d'euros le plus rapidement possible en 2013". Cet endettement massif, hérité de l'acquisition de l'égyptien Orascom en 2008, vaut au groupe d'être noté en catégorie dite spéculative par Standard & Poor's et Moody's.

 

Pour rappel : l'endettement net du groupe a diminué de 0,6 milliard sur un an au premier trimestre à 11,8 milliards, mais a augmenté de 0,5 milliard d'un trimestre à l'autre, ce que Lafarge explique par "les variations saisonnières normales du besoin en fonds de roulement."

 

 

"Nous prenons notre temps, mais en même temps quand nous disons nous avons un programme, c'est que ce programme est substantiel", a indiqué le PDG du groupe. Le programme auquel Bruno Lafont fait référence passe particulièrement par une limitation à 800 millions d'euros des investissements cette année et par des cessions d'actifs, dont le groupe a sécurisé un milliard d'euros depuis janvier 2012. Sur ce montant, 600 millions ont été encaissés l'an dernier. "Les 400 millions d'euros restant seront reçus d'ici à fin 2013 et viendront en réduction de la dette, et nous procéderons à d'autres désinvestissements créateurs de valeur", a détaillé le cimentier dans son communiqué.

 

Confiant sur la marge de manœuvre tarifaire des bétons innovants
A l'occasion de la proclamation des résultats, Lafarge a également rassuré sur sa capacité à maintenir ou augmenter ses prix dans un environnement relativement concurrentiel. Le groupe, qui mise notamment sur des bétons innovants pouvant être vendus plus cher, s'est dit, en effet, confiant sur sa marge de manœuvre tarifaire cette année face à une hausse attendue de 4% des coûts de l'énergie.

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