A l’occasion du lancement de ses deux bétons spéciaux : Extensia et Chronolia, Lafarge a annoncé son ambition de faire bientôt de ces nouveaux bétons 50% des volumes vendus.

«Il faut savoir faire abstraction de toutes les normes et habitudes et se dire : c’est possible», assure Christian Lévy, directeur en recherche Bétons chez Lafarge. Après les bétons décoratifs, auto-plaçants et auto-nivelants, et après le célèbre béton Ductal à ultra-hautes performances utilisé entre autres dans le concept de tour Hypergreen respectueuse de l’environnement, Lafarge a présenté mardi ses deux nouveaux bétons spéciaux, Extensia et Chronolia.



Fruit de quatre années de recherche, Extensia est un béton permettant une mise en œuvre plus rapide, la suppression des opérations de ferraillage et l’économie de joints. Chronolia est un béton à prise rapide, permettant deux décoffrages de voile par jour, optimisant donc l’utilisation du matériel, pour augmenter la productivité.

50% de bétons de spécialité dans 10 ans
Lafarge, spécialiste mondial des matériaux de construction, a réalisé un chiffre d’affaires de 3,3 milliards d’euros avec sa seule activité béton, en vendant plus de 43 millions de m3. Le groupe souhaite développer ses bétons dits de spécialité, et passer d’un marché où ces bétons représentent 16% du volume, à 50% d’ici une dizaine d’années. «L’utilisation de ces bétons est très différente d’un pays à l’autre. Leur spécificité n’est pas liée à la grandeur des marchés. La France est à une moyenne de 28% de bétons spécifiques, certaines régions sont même à 34%», explique Didier Riou, directeur général de la branche béton. «Il y a une grande inconnue avec des pays tels que l’Inde et la Chine. Nous pensons qu’ils passeront directement aux bétons spéciaux, en sautant des étapes comme ils l’ont déjà fait dans d’autres domaines.»

actionclactionfp