C'est ce mardi qu'a débuté l'enquête publique portant sur la rénovation du grand magasin parisien, la Samaritaine. Un chantier colossal porté par le groupe LVMH qui démarrera selon la direction, en septembre 2012 pour s'achever début 2015. Rappel du projet.

Six ans après la fermeture de la Samaritaine, la rénovation du site qui a hébergé le grand magasin fondé en 1870 par les Cognacq-Jay se précise. L'enquête publique ouverte ce mardi se déroulera jusqu'au 25 janvier, et quelque vingt-sept mois de travaux suffiront, à compter de fin 2012 et une fois le permis de construire (en cours d'examen) obtenu, pour refaire une cure de jouvence à ce lieu historique de 80.000 m² au cœur du 1er arrondissement.

 

«Le tribunal administratif de Paris va nommer ce mardi 20 décembre un commissaire-enquêteur pour mener une commission d'enquête, nous a précisé la direction de la Samaritaine. A l'issue de ce rapport d'enquête d'une durée de deux mois, les travaux débuteront en septembre 2012. Ce sera un chantier important car cela va représenter 1.000 personnes sur les lieux en période pleine et une rénovation de 10.729 m² de façades sur un total de 14.405 m².»

 

Porté par le groupe LVMH et un investissement de 450 M€, le projet de grande envergure prévoit notamment l'apparition d'une longue façade de verre ondulée, dessinée par le cabinet d'architectes japonais Saana, donnant directement sur la rue de Rivoli. Autre modification de taille ? Une «marquise» surplombera la rue Baillet, qui sépare à l'heure actuelle les deux bâtiments qui forment la Samaritaine.

 

Chantier titanesque
Les deux édifices seront quant, à eux, percés d'une cour intérieure pour gagner en luminosité. Le projet d'origine prévoyait surtout une immense cour rectangle qui aurait inclus l'étroite rue Baillet, entre les deux bâtiments. Mais un veto des architectes des Bâtiments de France, qui ont examiné de près les plans a stoppé cette possibilité.

 

Pour LVMH, le principal défi consiste à amener les clients qui sont rentrés dans le premier bâtiment rue de Rivoli dans les commerces du deuxième immeuble côté Seine. D'où la couverture par un toit en verre de 10 m de large de cette petite rue Baillet, malgré les contestations des associations.

 

Parmi les nouveautés, l'ensemble accueillera le Cheval blanc (groupe dont LVMH est propriétaire), un hôtel de luxe de 80 chambres, 20.000 m² de bureaux, une crèche associative de 60 berceaux et 7.000 m² de logements sociaux.

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