L'Italie vient d'annoncer avoir débloqué une enveloppe de 16,6 milliards d'euros, pris sur des fonds publics et des ressources privées, pour relancer les infrastructures du pays dans un contexte de crise.

«Un pas très important a été fait pour relancer les infrastructures du pays», a déclaré le ministre italien des infrastructures, Altero Matteoli, en annonçant une enveloppe de 16,6 milliards d'euros qui servira à financer les infrastructures de l'Italie. «Dans cette phase de récession», les infrastructures publiques sont «indispensables pour aider à la reprise économique, la croissance du PIB et la défense de l'emploi», a estimé Altero Matteoli.

 

L'enveloppe de 16,6 milliards d'euros est composée de 2,3 milliards prévus par le décret anti-crise adopté en novembre, de 7 milliards issus de fonds privés, et de 7,3 milliards d'euros puisés dans le fonds destiné aux régions en difficultés (Fas), par le comité interministériel italien pour la programmation économique (Cipe).

 

Une partie de cette somme sera notamment utilisée pour construire un morceau supplémentaire de «Moïse», le système de digues qui protège Venise des eaux. Le gouvernement assure que «85% de ces financements seront destinés au sud».

 

Selon Altero Matteoli, en 2009, les investissements en infrastructures en Italie devraient s'élever à 27,77 milliards d'euros. Ce montant s'inscrit dans le plan de 80 milliards d'euros débloqué par le gouvernement de Silvio Berlusconi pour faire face à la crise. Mais son opposition dénonce le fait que l'utilisation de ces fonds était déjà prévue, et juge insuffisants les 6 milliards d'euros alloués aux familles modestes et aux entreprises dans le cadre des mesures anti-crise. Selon le gouvernement, les marges de manœuvre sont cependant limitées par le poids imposant de la dette publique de l'Italie.

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