Selon l'Observatoire régional de l'immobilier d'entreprise en Ile-de-France (ORIE), le secteur serait impacté par une récente inflation de la fiscalité. Détails en chiffres.

L'immobilier d'entreprise aurait subi de plein fouet l'inflation de la fiscalité, c'est ce que relève une étude de l'Observatoire régional de l'immobilier d'entreprise en Ile-de-France (ORIE).

 

L'enquête dénombre 28 taxes alors qu'en 2010 on en recensait seulement 19. Dans le détail, ces taxes portent pour 5 d'entre elles à la construction de locaux d'entreprise, 14 sur l'exploitation, 4 sur les acquisitions d'immeubles et 5 sur les cessions d'immeubles. "Majoritairement collectées pour le compte des collectivités, en particulier des communes", souligne l'ORIE. Et d'ajouter : "Au-delà de la croissance du nombre de taxes, c'est leur évolution constante qui contribue également largement à déséquilibrer les opérations".

Taxer plutôt les acquisitions et cessions

Selon l'enquête, ces taxes bloqueraient le développement de certains programmes notamment dans l'hôtellerie, ou les bureaux en deuxième couronne. Autre constat : l'application de la redevance pour création de bureaux, commerces et entrepôts (RCBCE) depuis le 1er janvier 2011 aurait durement touché le secteur des entrepôts en proche couronne. La RCBCE tourne autour de 10% du prix de la charge foncière à Paris, mais bondit jusqu'à 85% dans certaines communes de la seconde couronne de l'est parisien, note l'étude.

 

Selon l'ORIE, il faut que la fiscalité soit "un outil d'aménagement du territoire". Résultat : il préconise de favoriser la construction en taxant "plutôt les cessions et acquisitions".

 

Pour rappel, l'ORIE regroupe les acteurs du marché de l'immobilier d'entreprise francilien, du privé (aménageurs, promoteurs, investisseurs, experts, conseils en immobilier d'entreprise, utilisateurs) comme du public (État et collectivités territoriales).

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