DRAME. Un complexe de deux immeubles de logements a été ravagé par un incendie, le 22 février 2024, à Valence, en Espagne. Dix personnes sont décédées. D'après le quotidien espagnol El Pais, des matériaux synthétiques intégrés dans le système de façade expliquent l'ampleur du sinistre.
Un incendie de façade majeur a ravagé un immeuble de 138 logements, à Valence (Espagne), ce 22 février 2024. Le bilan est lourd : dix personnes sont décédées. Trois jours de deuil ont été déclarés à Valence. Le sinistre est parti du quatrième étage, et s'est très rapidement propagé le long de la façade, dans un scénario comparable à celui de l'incendie de la tour Grenfell, à Londres, en juin 2017. D'après le quotidien national El Pais, le système de façade était d'ailleurs proche : présence d'une lame d'air et de panneaux en aluminium intégrant un cœur en polyéthylène. "C'est un Grenfell-bis", nous assure un expert incendie.
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Quand le DPE est "aberrant" pour certains bâtiments patrimoniaux (ABF)
"Un sinistre de ce type est tout à fait possible en France", Aurélien Sabourdy (commission nationale prévention de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France)
Batiactu : Quels enseignements tirez-vous des premiers éléments qui vous sont parvenus sur ce sinistre ?
Aurélien Sabourdy : Des éléments combustibles posés en façade ne respectaient pas les caractéristiques de réaction au feu du système de façade tout entier. Cela, associé à une ventilation par lame d'air, et l'absence de systèmes coupe-feux, explique l'ampleur du drame. Le bâtiment a été construit en 2005, mais le durcissement de la réglementation espagnole n'a eu lieu qu'en 2019, au même moment qu'en France.