Les prix de l'immobilier ancien ont augmenté de 7,7% en un an sur l'ensemble de la France, selon le Conseil Supérieur du Notariat qui estime ce marché entré dans une " zone critique ".

Depuis fin septembre, on constate un léger ralentissement de la hausse, expliquent les notaires, " mais nous n'assistons pas à une baisse des prix ". Pratiquement aucune des grandes villes de France n'a échappé à cette hausse, certaines, comme Bordeaux et Marseille ayant même " sur-performé " avec des hausses de 12%, tandis que Paris reste dans la moyenne avec une augmentation de 7%.

Le Conseil Supérieur du Notariat (CSN), qui est un des seuls organismes à avoir une vision globale de l'état du marché en France, aussi bien pour les maisons que pour les appartements, souligne qu'une des caractéristiques du marché est la rareté de l'offre. Ce phénomène de rareté s'est développé ces dernières années et frise pour certaines villes la pénurie, comme à Bordeaux et Marseille justement.

L'étude des notaires montre que le prix du mètre carré en France à la fin du mois de septembre s'élevait à 2.117 euros. Paris reste toujours la ville la plus chère, avec un prix moyen de 3.279 euros du mètre carré. Cette dernière donnée explique sans doute que la hausse ne soit que limitée dans la capitale, où le plafond de solvabilité des acquéreurs est presque atteint. En dernière position des 16 grandes communes de France classées par les notaires, on trouve Saint-Etienne, à 694 euros du mètre carré, et en avant dernière position Toulon, à 1.085 euros du mètre carré.

Les notaires de France estiment que le marché est entré dans une " zone critique " et craignent un blocage ou un retournement de la tendance. Certains s'attendent à une chute brutale des prix, après des années de très fortes hausses. Néanmoins, aucun krach ne semble à l'horizon pour l'instant.

Mais cela n'empêche pas un autre risque : le blocage du marché. C'est l'opinion de Pierre Bazaille, président de l'Association du marché immobilier des notaires. Les conséquences d'un blocages pourraient amener par la suite un décrochage des prix. Depuis quelques mois, on assiste à une baisse des transactions, conséquences de la rareté de l'offre, mais aussi des prix trop élevés, indique-t-il.

Conséquence, les acquéreurs se reportent sur d'autres logements et désertent ces grandes villes au profit de leur périphérie, qui commence à rattraper les prix des centres villes.

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