Lors de son bilan annuel, la FNAIM a indiqué que les ventes de logements anciens ont connu une légère hausse de 0,3 %, tandis que ceux du marché du neuf reculent de 6,7 %. En 2014, le marché de l'immobilier a, par ailleurs, observé d'importantes disparités au niveau régional.

Quelques mois à peine après la mise en application de la loi ALUR, la FNAIM a dressé son traditionnel bilan annuel du marché du logement en 2014. Le président de la fédération des professionnels de l'immobilier, Jean-François Buet, a souligné la relative stabilité du marché.

 

"L'année 2014 aura été une année peu dynamique où les écarts de prix se sont creusés. Le nombre de ventes est resté faible dans le parc existant et s'est effondré dans le neuf". En effet, la vente de logements anciens s'est maintenue à un niveau stable avec une légère hausse de 0,3 % par rapport à 2013. Au total, 720.000 ventes ont été comptabilisées cette année.

 

De leur côté, les logements neufs ont observé un net recul de 6,7 % avec 84.220 ventes réalisées en 2014 contre 89.315 l'an passé. "C'est le marché des logements anciens qui maintient le niveau du marché global de l'immobilier", a déclaré Jean-François Buet.

 

Malgré les taux d'intérêt historiquement bas relevés cette année (2,85 % contre 3,21 % en 2013), la FNAIM indique que le marché de l'immobilier n'a pas retrouvé ses couleurs d'antan. En cause : des indicateurs économiques toujours dans le rouge. Outre la relative faible croissance (+0,3 %) et le taux de chômage élevé (10,4 %), les prélèvements obligatoires ont pesé lourdement ces deux dernières années sur le pouvoir d'achat des ménages. Seul point positif, l'indice de confiance des ménages, qui résume leur opinion sur la situation économique, a gagné deux points.

Des écarts de vente significatifs entre certaines régions

Si le marché du neuf et de l'ancien ne s'est pas montré dynamique lors des douze derniers mois, il cache néanmoins d'importantes disparités entre les régions. Entre 2004 et 2014, tandis que les ventes en province observaient une baisse inférieure à la moyenne nationale, ceux de l'Ile-de-France ont lourdement chuté de 25,6 % indique la FNAIM.

 

Concernant le marché de l'immobilier ancien, les régions de la Champagne-Ardenne (+4,4%), de la Franche-Comté (+3,1%) et de la Haute-Normandie (+2,2%) ont connu les hausses de vente les plus significatives. "Dans ces régions sinistrées, les logements anciens sont devenus extrêmement concurrentiels par rapport au neuf qui n'a pas su s'adapter".

 

A l'inverse, le Centre (-2,6%), le Poitou-Charentes (-1,6%) et la Bretagne (-1,4%) ont noté les baisses les plus importantes.

 

Concernant le marché du neuf, les ventes des logements ont diminué dans la quasi-totalité du pays à l'exception du PACA (+3,3%), de l'Aquitaine (+1,3%) et des Pays de la Loire (+1%). "Ce sont des régions réputées pour leur dynamisme économique".

 

A l'opposé, les régions de l'Est de la France sont particulièrement touchées par le peu d'attractivité des logements neufs. La Champagne-Ardenne (-36,1%), la Franche-Comté (-22,7%) et la Lorraine (-11,7%) ont relevé les baisses les plus prononcées.

 

Symbole de la crise qui frappe l'immobilier depuis plusieurs années, le nombre de mises en chantier a observé, lui aussi, d'importantes disparités. Les reculs les plus notables ont été relevés en Lorraine (-30,3%), en Bourgogne (-21,8%) et en Rhône-Alpes (-19,7%).

 

Sur le podium des régions les moins touchées, l'on retrouve le PACA (-1,2%), les Pays de la Loire (-4,8%) et le Centre (-5,8%).

Les prix de l'ancien à la baisse

Par ailleurs, la FNAIM a constaté une légère baisse des prix de l'immobilier ancien (-1,7%) qui s'établit à 2456 euros/m2 en 2014. La chute a été plus importante du côté des appartements (-2 %).

 

Dans le détail, le prix des appartements a diminué sur une large partie du pays, de la Bretagne jusqu'à la région PACA. Seul le Nord-Pas-de-Calais (+0,1%), la Picardie (+0,1%), l'Alsace (+0,3%) et l'Aquitaine (+1,4%) ont connu une légère flambée de leur prix.
Du côté des maisons individuelles, la région de la Picardie a observé la plus forte hausse du prix de son mètre carré (+3,5%).

 

Enfin, la FNAIM a réalisé un focus sur les grandes villes de France. La plus importante hausse du prix des appartements a été observée à Bordeaux (+4%). Les autres villes en progression sont Strasbourg, Nîmes, Nice et Clermont-Ferrand (entre +2,5% et +0,5%).

 

A l'opposé, les villes de Paris, Nancy et Dijon ont noté des baisses supérieures à 3% sur les douze derniers mois. "Si les villes à forte attractivité tirent leur épingle du jeu, les autres accusent un net repli, encore accentué dès que l'on s'éloigne du centre vers la périphérie".

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