Le groupe de minéraux industriels Imerys, qui vient de céder son activité terre cuite à Bouyer Leroux, affiche un recul de son chiffre d'affaires de 5,3 % au premier semestre de l'année. Mais pour la seconde partie de 2013, le groupe espère une amélioration.

Imerys a souffert au premier semestre de l'année : le chiffre d'affaires a baissé de 5,3 % en un an, passant de 1,986 Mrds € en 2012 à 1,881 Mrds € en 2013. Le résultat courant net est également en repli, à 155 M€ (-4 %). Cependant, Gilles Michel, p-dg du groupe de minéraux industriels, se montre rassurant : "La réactivité du groupe et les plans d'action mis en œuvre permettent à Imerys de bien résister dans un environnement économique difficile. Si les actions volontaristes de contrôle des coûts continuent de montrer leur efficacité, c'est aussi le résultat du positionnement de spécialités et de la diversification sectorielle et géographique". Par région, les ventes du groupe ont chuté au premier semestre en Europe (-4,9 %) et particulièrement en France (-8,9 %). Dans les pays émergents, le ralentissement a également été sensible (-8,1 %), tandis qu'en Amérique du Nord, il a été beaucoup moins marqué (-0,6 %).

 

Accroître la présence internationale
Pour expliquer les difficultés, Imerys évoque le ralentissement confirmé de l'économie mondiale, la récession prolongée de la zone Euro et la dépréciation de plusieurs devises comme le yen japonais, la roupie indienne, le réal brésilien et le rand sud-africain. Depuis le début de l'année, le groupe a réalisé plusieurs opérations pour assurer son développement et "accroître son exposition à des marchés porteurs" en étendant sa présence géographique. Au mois d'avril, l'entreprise a acquis un complexe industriel de production de proppants céramiques aux Etats-Unis. Il s'agit d'agents de soutènement de la roche utilisés dans l'exploitation de pétrole et de gaz "non conventionnels" (gaz de schiste). En Asie, Imerys a conclu d'autres acquisitions dans les matériaux réfractaires monolithiques : Indoporlen en Indonésie et Tokai Ceramics au Japon. Deux opérations qui lui permettent renforcer son dispositif commercial et industriel.

 

La cession de l'activité Structure à Bouyer Leroux, approuvée par l'autorité de la concurrence le 26 juillet dernier, "sera réalisée sur une base arrêtée au 1er mai 2013, pour une valeur d'entreprise fondée sur le chiffre d'affaires prévisionnel de l'année", précise un communiqué. La transaction devrait être finalisée dans le courant de l'automne prochain. Selon le groupe, les conditions économiques difficiles devraient perdurer au second semestre de l'année. C'est pourquoi, il poursuivra la mise en œuvre de mesures visant à préserver la marge opérationnelle et la génération de cash flow. Le résultat courant net de l'ensemble de l'année devrait se rapprocher de celui de l'exercice précédent. "Grâce à une situation financière toujours solide, le groupe dispose des ressources nécessaires pour poursuivre son plan de développement afin de bénéficier des opportunités de croissance d'un environnement en forte mutation", déclare Gilles Michel. La dette financière d'Imerys s'élève à plus d'un milliard d'euros, au même niveau qu'il y a un an ; elle représente 46,1 % des fonds propres de l'entreprise.

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