L'Île-de-France inaugure ce vendredi 20 janvier 2012 sa première centrale solaire au sol à Sourdun (Seine-et-Marne) sur un ancien site militaire réhabilité. Le projet a été mené par les sociétés Sunnco GC (photovoltaïque) et Sovafim (valorisation foncière). D'une puissance de 4,5 MWc, la centrale couvrira les besoins énergétiques de 2.000 foyers.

La première centrale solaire photovoltaïque au sol d'Île-de-France est inaugurée ce vendredi 20 janvier près de Provins (Seine-et-Marne). Implantée sur un ancien terrain militaire du quartier de Lattre de Tassigny à Sourdun, elle s'étend sur 15 hectares dont 12 sont recouverts par les panneaux solaires. Pas moins de 18 744 modules génèreront une puissance électrique de 4,5 MWc permettant de fournir de l'énergie aux 12.000 habitants de Provins tout en réalisant une économie de gaz à effet de serre de l'ordre de 600 tonnes d'équivalent CO2 par an. Daniel Bour, président de Sunnco GC société co-exploitante, a précisé à l'AFP que les deux-tiers des modules avaient été fabriqués en Chine mais que le tiers restant avait été produit par la société française Tenesol (groupe Total).

 

Le projet, qui a nécessité un investissement de 13 millions d'euros, n'a vu le jour qu'en ayant bénéficié du soutien de Christian Jacob, maire UMP de Provins et député délégué à l'aménagement durable du territoire, et d'un ancien tarif de rachat par EDF de l'électricité produite, beaucoup plus avantageux qu'aujourd'hui. Le moratoire et la remise en question de la politique énergétique gouvernementale décidés à la fin de 2010 ont porté un coup d'arrêt aux autres projets équivalents. La centrale au sol de Sourdun devrait rester unique en son genre tant que les conditions techniques et financières ne s'amélioreront pas. Pour Olivier Debain, P-dg de la foncière Sovafim, «Un projet de cette nature n'est sans doute probablement pas rentable en Île-de-France dans les conditions actuelles de prix et de rendement».

 

A la fin de l'année 2010, le parc photovoltaïque français installé était de 973 MW, selon le Syndicat des énergies renouvelables. Le SER, qui vient par ailleurs de rendre public son Livre blanc des énergies renouvelables, estime que l'année 2011 a été "destructrice" pour la filière photovoltaïque.

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