Ile-de-France : décélération de la hausse des prix de l'immobilier en 2006

L’étude 2006 des notaires fait état d'une « phase d'ajustement » dans le marché immobilier. « C'est la première depuis sept ans », s'est réjoui Maître Catherine Carely lors d'une conférence de presse présentant la conjoncture immobilière pour 2006.

« Il y a un fléchissement de la hausse », a-t-elle indiqué en ajoutant que « pour la première fois depuis 7 ans, les prix à Paris pour les appartements anciens étaient passés sous la barre symbolique des 10% » contre 14% en 2005. Il s'agit toujours « d'une hausse » de 9,9% pour un prix moyen de 5.772 euros le mètre carré, a cependant relativisé Catherine Carely.

Hausse des prix inférieure à 10%

La moitié des arrondissements de la capitale (5ème, 8ème, 9ème, 10ème, 11ème, 14ème, 15ème, 16ème, 17ème et 20ème) a enregistré en 2006 une hausse annuelle inférieure à 10%. Six arrondissements manifestent toutefois une certaine résistance, en affichant des progressions supérieures à celles de 2005 (cf. encadré n°1).
En petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), les prix dans l'ancien sont en moyenne à 3.600 euros le mètre carré, « le plus haut prix jamais atteint », soit une hausse de 10,3% en un an contre 16,3% en 2005.
En grande couronne (Yvelines, Seine-et-Marne et Val d'Oise), les prix des appartements dans l'ancien ont augmenté de 11,1% contre 17,3% un an plus tôt. Le prix au mètre carré s’élève à 2.864 euros, soit 20% de moins qu'en petite couronne et 50% de moins qu'à Paris.
Les évolutions annuelles des prix des maisons anciennes ont connu la même tendance en Petite Couronne (+8,3%) et en Grande Couronne (+9,4%), contre respectivement +15% et +16,3% en 2005.
Ces prix moyens cachent cependant des disparités locales très fortes, selon les arrondissements à Paris, mais aussi en Ile-de-France, où l'Ouest est plus cher que l'Est (cf. encadré n°2).

Bonne opération pour les ventes de chambres de bonne, parkings et garages

Les ventes résidentielles à Paris ne concernent pas seulement les appartements. Selon les chiffres des notaires, les chambres de service, parkings, garages et immeubles entiers ont également connu une progression de leurs ventes en 2006.
Les chambres de service, plus communément appelées chambres de bonne, ont ainsi augmenté de 2,6% en volume et de 25% en montant cumulé, soit 160,5 millions d'euros, pour 3.391 ventes.
Les transactions sur les parkings et garages se sont quant à elles accrues de 11.208 ventes sur l'Ile-de-France, avec un volume en baisse de 0,8% mais un montant cumulé de 5,4%, soit 206,9 millions d'euros.
Les ventes d'immeubles entiers ont pour leur part enregistré une baisse de 7,3% en volume avec 3.322 transactions en 2006 contre 3.585 en 2005.
Le montant cumulé des ventes a cependant progressé de 4,2% à 10,86 milliards d'euros, dont près de la moitié en petite couronne (5 milliards d'euros). Et ce, en raison de la hausse du prix de l’immobilier.