L'annonce de Jérôme Cahuzac à propos du prélèvement de 1.8 Md€ sur le budget d'Action Logement, a provoqué la colère de celui-ci. Dernière action en date, une lettre adressée au Premier ministre pour lui demander d'arbitrer en sa faveur. La réponse n'a pas tardé, et Jean-Marc Ayrault a tenu à rassurer l'organisme qui regroupe ceux du 1% logement.

Dans une lettre en date du mercredi 25 juillet, Action Logement interpelle le Premier ministre afin que l'organisme « conserve toute sa liberté d'action et que l'arbitrage n'aboutisse à un niveau de prélèvements tel qu'il mettrait en jeu son existence même et menacerait les 2.700 emplois du réseau ».

 

Rappelant qu'Action Logement « participe déjà activement à la construction de 70.000 logements sociaux par an » et qu'il « accompagne directement les salariés pour leur accès au logement par l'octroi de 660.000 aides directes », l'organisme a également souligné que le prélèvement « serait préjudiciable à la concrétisation des engagements pris par le Président de la République vis-à-vis du logement, de l'emploi, de la jeunesse et du dialogue social ».

 

Dès le lendemain, soit ce jeudi, Jean-Marc Ayrault a envoyé un courrier à l'attention d'Action Logement, dans lequel il l'invite à « prendre toute sa part à l'effort de construction de logements sociaux », précise l'AFP. Se voulant rassurant, il a également indiqué : « Je tenais sans tarder à vous confirmer ce que mes collaborateurs ont déjà eu l'occasion de vous dire : il n'est pas dans les intentions du Gouvernement de remettre en cause l'existence ou les modes de fonctionnement du dispositif paritaire que constitue Action Logement ».

 

Pour rappel, la caisse du 1% Logement est alimentée par une participation obligatoire des entreprises de plus de 20 salariés, ramenée depuis plusieurs années à 0.45% du total de la masse salariale, et par les remboursements des prêts aux salariés. Or, ce budget est en constante baisse (près de 4 Md€ en 2009, 3.6 Md€ en 2010, 3.450 Md€ en 2011 et 2012), notamment en raison d'un collecte moindre auprès des entreprises et d'une baisse des remboursements des prêts aux salariés.

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