MOBILITÉ. Dans le cadre du plan France relance, une enveloppe de 100 millions d'euros doit permettre d'accélérer le développement d'infrastructures de recharge électrique rapide sur le réseau routier concédé. Le but : équiper toutes les aires de service d'ici à 2023.

Après une année 2020 qui a vu les ventes de véhicules électriques tripler, le Gouvernement souhaite accélérer le déploiement de bornes de recharge sur les principaux axes routiers. Déploiement qui doit répondre à "un souci de maillage territorial pour permettre de parcourir de longue distance grâce à des points de recharge rapide", expliquent les services du ministère des Transports. Comprenant le réseau national concédé. C'est en tout cas le message que semblent adresser deux décrets datés du 12 février 2021.

 

Le premier est "relatif aux obligations s'appliquant aux conventions de délégation autoroutières en matière de transition écologique". Il indique ainsi que les sociétés d'autoroutes ont l'obligation de proposer la distribution de l'ensemble des "sources d'énergie usuelle" aux usagers. "Toutes les aires de service du réseau autoroutier concédé seront équipées de stations de recharge pour véhicules électriques d'ici au 1er janvier 2023", complètent les services du ministère des Transports, dans un communiqué.

 

Jusqu'à 40% de l'investissement subventionné

 

Pour aider ce déploiement, une enveloppe de 100 millions d'euros, dans le cadre du plan France relance, est débloquée. "Les bénéficiaires de l'aide doivent démontrer qu'ils ont été sélectionnés au terme de procédures ouvertes et transparentes [lorsqu'il s'agit d'installateurs ou d'opérateurs d'infrastructures de recharge], ou que les investissements qu'ils assument, relatifs à une activité de service de recharge pour véhicules électriques, sont réalisées par des entreprises sélectionnées au terme de procédures ouvertures et transparentes", précise un second décret daté du 12 février 2021.

 

Par ailleurs, pour en bénéficier, les investissements ne doivent pas avoir commencé "avant la date de réception de la demande de subvention". Cette aide doit permettre de financer de 10 à 30% des stations, qui doivent comporter minimum 4 points de recharge rapide, en cherchant à privilégier les bornes 150kW permettant une recharge en 20 minutes. Sous certaines conditions, le taux de subvention peut atteindre 40%. A noter : cette aide est cumulable avec la prise en charge à hauteur de 75% des taux de raccordement au réseau mise en place par la loi d'orientation des mobilités et une prime sera accordée aux 150 premiers points de recharge.

 

Réseau non-concédé et poids-lourds

 

En parallèle, l'Etat prévoit d'équiper le réseau national non-concédé également d'ici à fin 2022. Sur 440 aires de services sur le réseau national, 140 seulement pour le moment sont équipées en bornes de recharge.

 

Si ce programme vise pour le moment la recharge des véhicules légers, un autre devrait prochainement voir le jour pour le déploiement de bornes pour les poids-lourds. Si les sociétés d'autoroutes s'engagent dans ce déploiement, elles font cependant remarquer une "absence de modèle économique" pour les opérateurs de borne sur autoroute, tant que les automobilistes n'utiliseront pas l'électrique pour leurs longs trajets.

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