Gaz de France vient d'annoncer qu'elle souhaitait rejoindre le projet de gazoduc Nabucco, qui vise à diversifier les approvisionnements de l'Union européenne (UE) en gaz.



«Je ne vais pas trahir un grand secret si je vous annonce que GDF désire participer au Nabucco en tant que partenaire. Nous pouvons contribuer à gérer les défis», a déclaré le directeur général délégué de Gaz de France, lors d'une conférence internationale sur Nabucco avec le soutien de l'Union européenne.

Le projet de gazoduc Nabucco a pour objectif de diversifier les approvisionnements en gaz de l'Union européenne, très dépendante de la Russie.

Cinq pays partenaires s'étaient déjà associés (Turquie, Roumanie, Bulgarie, Hongrie et Autriche) pour construire d'ici à 2012 un gazoduc de 3.300 km partant de la Caspienne en contournant la Russie. Ils sont à la recherche d'un partenaire notamment pour financer l'opération qui s'élève à 108 milliards d'euros. Le consortium n'a pas encore déterminé le sixième partenaire. Toutefois, la Turquie a mis certaines objections concernant la France pour des raisons politiques soulignant qu'Ankara prendra sa décision «en fonction de ses intérêts nationaux».

Pour le Commissaire européen à l'Energie, Andris Piebalgs, «les besoins en énergie ne feront qu'augmenter et ils ne pourront pas être satisfaits par les fournisseurs actuels». L'UE dépend actuellement à 25% du gaz russe et devrait voir ses besoins annuels progresser de 100 milliards de m3 d'ici 15 ans, selon le ministre de l'Economie hongrois Janos Koka

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