Le groupe français vient de confirmer la cession d'une participation de 20% dans le futur barrage brésilien de Jirau au japonais Mitsui, tout en demeurant le premier actionnaire. Cette opération s'inscrit dans la stratégie de Gérard Mestrallet, PDG de GDF-Suez, visant à réduire la dette du groupe qui s'élève à 44 milliards d'euros.

Dans un communiqué publié le 13 mai, le français GDF-Suez confirme la cession d'une participation de 20% du projet de barrage de Jirau au Brésil, au japonais Mitsui, sur la base d'une valorisation du projet de 2,2 milliards d'euros.

 

50 turbines en 2015
L'énergéticien français entend toutefois, selon le communiqué rester premier actionnaire du projet avec 40% du capital de la future centrale hydraulique de Jirau. Ce barrage, situé au cœur de l'Amazonie brésilienne, compte parmi les plus importants projets de centrale hydraulique du monde, avec un investissement de plus de 6 milliards d'euros. En 2015, 50 turbines produiront une puissance totale de 3.750 mégawatts, souligne GDF-Suez.

 

Après avoir racheté fin 2012 les 9,9 % détenus par le groupe de BTP brésilien Carmago Correa, GDF-Suez détenait jusqu'à aujourd'hui 60 % du projet, aux côtés des deux filiales Chesf et Electrosul (20 % chacune du capital). Dans l'attente d'un aval des autorités brésiliennes au second trimestre 2013, la cession à Mitsui fera tomber cette participation à 40 %.

 

Le groupe français veut tirer un double bénéfice de cette opération. La vente de ces actions doit lui rapporter 440 millions d'euros en numéraire. Mais cette cession permettra surtout au groupe de déconsolider 2,2 milliards d'euros de dettes grâce à la technique de la mise en équivalence. Il s'agit d'une opération comptable qui permet d'intégrer ou d'exclure de ses comptes, les résultats d'une filiale ou d'une participation. Objectif : réduire la dette du groupe qui s'élève à 44 milliards d'euros. Son PDG, Gérard Mestrallet, s'est engagé à réduire cette dette à 30 milliards d'euros en fin 2014.

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